Partager:
Matteo, 7 ans, habitant de Grivegnée, dans la province de Liège, a retrouvé un ressort métallique dans un donut acheté au Cora de Rocourt. Une mésaventure inattendue pour le garçon et sa maman, Laura, qui a immédiatement alerté le magasin et l’AFSCA, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire.
Le 3 mai dernier, alors que Matteo croquait dans un donut pour le goûter, il s’arrête soudainement. "D’un coup, il m’a regardée d’un air étonné", raconte Laura. En inspectant le beignet, elle découvre un petit morceau de métal en forme de spirale enfoncé dans la pâte. "Il m’a montré ce qu’il avait trouvé et on observait clairement un ressort métallique dans le donut !", poursuit la maman.
Immédiatement, Laura contacte le Cora de Rocourt, où elle a acheté le donut, ainsi que l’AFSCA (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire) pour signaler la situation. Une démarche saluée par l’agence, qui confirme qu’il s’agit là du bon réflexe. Les plaintes de ce type sont prises au sérieux et transmises aux inspecteurs sur le terrain. "Nos enquêteurs effectuent une vérification sur place et prennent les mesures nécessaires si un risque est avéré", précise Aline Van den Broeck, porte-parole de l’agence. Le Cora concerné n'a pas donné suite à nos questions.
Le ressort a pu être introduit à toutes les étapes de la transformation
La présence de corps étrangers, comme du métal ou du verre, dans les aliments reste rare, mais n’est pas exceptionnelle. “En 2024, environ 5 % des plaintes reçues par l’AFSCA concernent ce type de découverte, ce qui représente près de 250 dossiers, ajoute Aline Van den Broeck. En 2023, 17 % des rappels de produits ont été provoqués par la détection de ce genre de contaminants”.
Dans le cas de Matteo, une enquête devra être menée pour déterminer comment le ressort a pu se retrouver dans le donut. L’AFSCA souligne que dans le secteur agroalimentaire, les équipements sont souvent composés de métal, ce qui peut entraîner des incidents de ce type. "Le ressort a pu être introduit à toutes les étapes de la transformation, car les machines et les équipements sont généralement en métal", explique Aline Van den Broeck.
Les fabricants sont pourtant tenus de mettre en place des systèmes d’autocontrôle pour prévenir ce genre de risques. "Tout producteur est responsable de la sécurité alimentaire de ses produits", rappelle l’agence.
Le Cora de Rocourt réagit
Dans un premier temps, le Cora de Rocourt n’a pas réagi au signalement de Laura. Elle s’est donc rendue sur place et a été entendue. "Ils m’ont directement remboursée, et ils m’ont même offert une compensation supplémentaire", indique-t-elle. Le directeur du magasin lui explique alors que les donuts ne sont plus fabriqués sur place, mais proviennent d’un fournisseur externe. Cora a par ailleurs pris contact avec l’AFSCA afin d’initier une enquête.
L’incident se termine sans dommage pour Matteo. Pour Laura, la priorité était d’agir vite. Une démarche saluée par l’AFSCA. "Le meilleur réflexe, c’est de signaler immédiatement le problème", insiste Aline Van den Broeck. Un geste simple, mais essentiel pour garantir la sécurité des consommateurs.
