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Le public LGBTQIA+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queers, intersexes, asexuels et autres sexualités minorisées) fait face à des difficultés spécifiques mais est confronté à une pénurie de professionnels de santé mentale, s'inquiète jeudi la fédération wallonne Prisme dans un plaidoyer. Elle demande un développement de l'offre en santé mentale et une formation spécifique des professionnels.
L'organisation Prisme souligne que les personnes LGBTQIA+ doivent régulièrement faire face à des discriminations, au rejet familial ou à de la stigmatisation. "Ce public a donc des besoins plus importants en matière de santé mentale que la population générale" mais souffre du manque de professionnels, constate la fédération wallonne LGBTQIA+.
Dans son plaidoyer qui détaille ses positions politiques, elle réclame l'ouverture et le renfort de structures d'accueil et de soins psychologiques et psychiatriques sur tout le territoire, avec une offre "abordable aux publics précarisés".
L'organisation demande aussi une formation spécifique et continue des professionnels de la santé mentale pour que les thérapeutes de première ligne puissent tenir compte des besoins spécifiques des publics LGBTQIA+.
Parmi ses autres revendications, Prisme souhaite la mise en place d'une procédure simplifiée de dépôt des plaintes lors de délits et crimes anti-LGBTQIA+, en collaboration avec les forces de l'ordre, les associations et les centres de prise en charge des violences sexuelles (CPVS). Elle demande aussi la systématisation de la reconnaissance du critère aggravant des crimes et discriminations liés à l'orientation sexuelle et/ou affective, l'identité de genre et l'expression de genre.