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La présidente d'Enodia, Muriel Targnion, va démissionner

Lâchée par le PS après avoir défendu les décisions du conseil d'administration de Nethys, Muriel Targnion, la présidente du conseil d'administration d'Enodia, va démissionner, a-t-on appris jeudi après-midi à bonne source alors que se tient à Liège un conseil d'administration de l'intercommunale. Elle devrait encore représenter Enodia lors de l'assemblée générale de sa filiale Nethys, prévue demain/vendredi midi, mais démissionnera dans la foulée, en même temps que le conseil d'administration de Nethys.

Le conseil d'administration d'Enodia, a débuté ce jeudi à 15h00 . Déjà mise en cause par Ecolo et le PTB, qui réclamaient respectivement son remplacement et son "licenciement avec effet immédiat", la présidente socialiste du conseil d'administration d'Enodia est lâchée par son propre parti. Sa défense obstinée des décisions du conseil d'administration de Nethys, filiale d'Enodia, n'y est sans doute pas étrangère.

Quelques minutes avant le début du conseil d'administration, nos journalistes Samuel Ledoux et Marc Evard ont pu recueillir des réactions. Des représentants de plusieurs partis politiques avaient exigé la démission de Muriel Targnion. "Pour nous, elle n'a plus aucune capacité à gérer correctement cette intercommunale dans l'intérêt des actionnaires publics et des gens. On a plutôt l'impression qu'elle protège beaucoup plus les intérêts de Stéphane Moreaux que ceux des actionnaires. Pour nous, elle doit démissionner avec effet immédiat", avait martelé Damien Robert, administrateur de l'intercommunale pour le PTB.

De son côté, Jean-Claude Jadot (MR), vice-président d'Enodia, évoquait une confiance rompue. "Mardi, en arrivant, j'ai dit 'Trop c'est trop'. Quand on savait qu'elle n'avait pas voulu réunir un conseil d'administration d'Enodia pour participer à celui de Nethys et que ce conseil d'administration décide de pratiquer le licenciement du management AVEC indemnités, ce qui n'avait pas du tout été discuté au niveau d'Enodia. Je pense qu' au contraire, on se redirigeait vers une autre solution. C'est inadmissible (...) Je crois qu'il y a une certaine confiance qui n'existe plus", s'est exclamé Jean-Claude Jadot. 

On devra aller en justice et on aura un chaos judiciaire

Jeudi matin, sur Bel RTL, la bourgmestre de Verviers avait affirmé qu'aucune faute grave ne peut être imputée aux membres du comité de direction de Nethys (Stéphane Moreau, Pol Heyse, Jos Donvil, Bénédicte Bayer et Frederic Vandeschoor), dont l'indemnité de départ devrait tourner autour des 500.000 euros chacun. Elle a par ailleurs assuré "avoir l'intime conviction" que les ventes de filiales de Nethys (Voo, Elicio et Win) ont été réalisées "à la bonne valeur", sans qu'il y ait eu conflit d'intérêt. "Le ministre (des Pouvoirs locaux, le socialiste Pierre-Yves Dermagne) a annulé l'acte administratif pris par le conseil d'administration de Nethys mais les ventes sont bien réalisées et si on veut les annuler, on devra aller en justice et on aura un chaos judiciaire", a-t-elle ajouté.

Des propos qui ont certainement fait bondir du côté du gouvernement wallon et qui ont poussé le boulevard de l'Empereur à prendre position

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