Partager:
L’Eurovision a demandé à la candidate finlandaise de modifier sa mise en scène, jugée trop provocante. Tenue, chorégraphie, thème… Tout doit être revu avant la finale du 17 mai.
À quelques semaines de la finale de l’Eurovision 2024 à Bâle, la candidate finlandaise Erika Vikman se retrouve au cœur d’une polémique. Dans une interview accordée au journal suédois Expressen, la chanteuse a révélé que l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER) lui avait demandé de modifier plusieurs éléments de son show, jugé trop suggestif.
Ils veulent même me couvrir les fesses
Le message de l’UER est clair : la prestation d’Erika Vikman, qui défendra son titre "Ich Komme", dépasse les limites du règlement du concours. "Je dois faire des ajustements. Mais il ne s’agit pas d’une seule chose, il s’agit de tout : mes vêtements, le thème de la chanson et la façon dont je me déplace sur scène", explique-t-elle.
Le principal reproche ? Un show considéré comme trop sexuel, ce qui n’étonne pas la chanteuse : "Ils pensent que mon numéro sera ‘too much’, mais c’est justement mon but". Parmi les demandes spécifiques de l’UER, Erika Vikman cite notamment une exigence vestimentaire : "Ils veulent aussi me couvrir les fesses".
Malgré ces contraintes imposées par le concours, la chanteuse accepte de procéder aux ajustements demandés. "Je vais faire les changements nécessaires", assure-t-elle, sans pour autant renier son style.
Malte aussi dans le viseur de l’UER
Ce n’est pas la première fois que l’Eurovision impose des modifications à des candidats pour respecter ses critères. La représentante de Malte, Mariana Conte, a, elle aussi, été sommée de revoir les paroles de son titre. En cause, le mot "kant", qui signifie "chanter" en maltais, mais dont la prononciation évoque le mot anglais "cunt", une insulte misogyne.
Au-delà de cette ressemblance linguistique, l’UER reproche à la chanteuse de jouer sur le double sens avec l’expression "serving kant", qui rappelle "serving cunt", une phrase popularisée dans la culture queer et drag. Une référence qui semble poser problème aux organisateurs du concours, décidés à éviter toute polémique.