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Selon les informations du Parisien, Babiry Sacko, producteur et patron du label PLR Music, a été placé en garde à vue mercredi 30 juillet dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte pour « vol aggravé » et « extorsion ». Une procédure déclenchée après la plainte déposée par une jeune femme, Fatima, qui se présente comme une amie intime du rappeur et affirme avoir entretenu une relation avec lui.
Originaire de Dammarie-les-Lys et résidant aujourd’hui à Dubaï, elle affirme que quatre jours après le décès de Werenoi, le producteur lui aurait donné rendez-vous dans un bar à chicha à Montreuil. Accompagné de trois hommes, il lui aurait réclamé une somme d’un million d’euros, qu’il considérait comme appartenant à l’artiste défunt. Face au refus de la jeune femme, qui assurait ne pas avoir accès à ces fonds bancaires, Babiry Sacko et ses complices l’auraient agressée à coups de gifles et de poings, avant de lui confisquer son passeport, selon ses déclarations.
Des photos et certificats médicaux attestent de plusieurs jours d’incapacité totale de travail. Une seconde plainte pour cyberharcèlement a également été déposée, Fatima affirmant être la cible de messages hostiles émanant du producteur et de son entourage.
Des accusations croisées
Toujours d’après nos confrères, Babiry Sacko, de son côté, conteste les faits. Il affirme que la plaignante détient « injustement » un million d’euros sur un compte à Dubaï appartenant selon lui à Werenoi. Il déclare également agir au nom de la famille de l’artiste, pour leur permettre de récupérer cet argent dans le cadre de la succession. Une version contredite par plusieurs proches du rappeur, qui ont exprimé publiquement leur soutien à Fatima.
À l’issue des 48 heures de garde à vue, le producteur a été déféré devant le parquet de Bobigny, puis présenté à un juge. Si le parquet a un temps envisagé l’ouverture d’une information judiciaire assortie d’une demande de détention provisoire, il a finalement opté pour un renvoi direct devant le tribunal correctionnel, avec un placement sous contrôle judiciaire dans l’attente du procès qui est prévu le 24 octobre.
















