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« Meurtre en Belgique » propose des enquêtes fondées sur les dossiers judiciaires, avec un accès inédit aux documents de la justice : « pièces à conviction » et « photos des scènes de crime ». L’ambition : éclairer, avec rigueur, des faits divers qui ont « secoué notre pays ».
2001, Gerpinnes : un crime prémédité qui choque la Belgique
Le soir du 9 novembre 2001, la commune de Gerpinnes, près de Charleroi, bascule. Thierry Jaradin, 24 ans, tue sa jeune voisine Allison Cambier. Pour commettre son crime, il se cache sous le célèbre masque de Scream. L’enquête révélera « un acte prémédité aux motivations troubles » et, plus glaçant encore, « une liste de potentielles futures victimes » retrouvée au domicile du meurtrier.
Allison, connue dans sa rue pour faire du baby-sitting et passionnée d’équitation, se rend chez son voisin après un appel : elle sait qu’il est « profondément marqué par la mort de son parrain ». Jaradin tente de la « séduire » ; face au refus, il s’éclipse dans la salle de bain et revient, tunique noire, masque blanc, « deux énormes couteaux de boucher » en main.
Selon les premières constatations, la victime est frappée « sur tout le corps », avec au moins 25 coups de couteau selon le légiste.
Le récit de l’instruction
La juge d’instruction Martine Michel décrit la scène préalable : « Il va la faire entrer […] Elle va s’asseoir sur le lit, ils vont discuter et il va lui faire sa demande en disant « Est-ce que tu veux bien m’épouser ? » […] Là, il comprend que ça ne se passera pas comme il le désire et […] il va se déguiser et il va entrer dans la chambre avec le couteau. »
La mère d’Allison, Christine Cambier, précise que sa fille devait « rendre des cassettes que Thierry avait prêté » et qu’« elle ne s’est pas méfiée » parce que « sa grand-mère étant là-bas ». Elle rapporte encore les propos du tueur : « Elle a eu peur, il dit qu’elle était paniquée, qu’elle avait voulu s’enfuir et qu’il en avait empêché. » La famille souligne qu’Allison « s’est défendue », des « coups de défense » ayant été relevés sur les bras. « Ils se sont quand même bien battus parce que la grand-mère dit qu’elle a entendu un bruit et qu’elle a cru que c’était une lampe de chevet qui tombait. Elle s’est débattue. Ils sont tombés et il l’a au sol et d’un coup, il s’est vraiment acharné », ajoute la famille.
Une lettre glaçante
Les enquêteurs découvrent une carte remise à l’adolescente, au ton d’ultimatum : « Allison. Ayant presque franchi la barre des seize ans, j’osais espérer que du mauvais cœur et âme à mon problème. Soit ma déception est beaucoup plus grande que tu l’imagines. J’espère que tu me pardonneras, mais sache que mon amour pour toi est sincère et pour toujours. Ton ami Thierry. PS : Hé briquette, as-tu remarqué l’allumette ? Elle est éteinte, n’est ce pas ? Un peu comme toi dans quelques instants. »
Le documentaire donne la parole aux parents, Jean-Jacques et Christine Cambier, à ses amies Caroline Verstaen et Stéphanie Biron, à Jean-Philippe Mayence, avocat de la famille, à la juge Martine Michel… ainsi qu’au père du meurtrier. Tous reviennent sur « l’horreur de cette nuit » et le basculement d’une rue tranquille dans la sidération.
« Meurtre en Belgique » est disponible ce mardi 26 août à 20h25 en streaming sur RTL play sur RTL tvi.
