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« J’ai la faculté de chasser le démon » : dans ce village, le maire est aussi… exorciste

Par RTL info

Dans un nouvel épisode de « Coûte que coûte, le bureau des arnaques », Benjamin Maréchal s’intéresse à un personnage pour le moins atypique : Pierre Dulong, maire d’un petit village du sud-ouest de la France… et exorciste à plein temps.

À Ligardes, dans le Gers, 200 habitants vivent sous la responsabilité d’un bourgmestre peu commun. À 65 ans, Pierre Dulong est non seulement maire, mais aussi exorciste autoproclamé depuis près de 40 ans. Dans son cabinet installé au rez-de-chaussée de sa maison familiale, il reçoit chaque jour des dizaines de personnes persuadées d’être habitées par des forces maléfiques.

Il ne se dit pas médecin, mais affirme être en contact direct avec Dieu… et avec les démons. « J’ai la faculté de chasser le démon. Je ne l’ai pas choisi, c’est en moi », assure-t-il. Lucifer, Belzébuth, Astaroth : il dit les avoir déjà « rencontrés » à travers des patients.

Des séances d’exorcisme à 45 euros

Pierre Dulong exerce son activité de façon professionnelle. Tarif affiché : 45 euros la séance d’exorcisme. De 9 h à 22 h, les rendez-vous s’enchaînent. Il reçoit même plus de deux cas de possession par semaine, selon ses propres dires.

 

 

Comme cet après-midi-là, où une femme persuadée d’être possédée se présente en urgence. Face à elle, le maire-exorciste enfile une aube religieuse, allume des bougies, s’équipe d’un casque antibruit… et commence le rituel. La scène est impressionnante. Après 20 minutes de cris et de convulsions, la patiente semble apaisée. Mais devra revenir. Un prochain rendez-vous est déjà fixé trois jours plus tard.

Pour Pierre Dulong, ce genre de situation est devenu presque banal. « Malheureusement, il y a beaucoup de personnes aujourd’hui qui sont prises par le mal. On vit dans une société spéciale », confie-t-il.

Une pratique encadrée… mais controversée

Depuis 2014, l’Association internationale des exorcistes bénéficie d’une reconnaissance officielle du Vatican, donnant un cadre plus formel à une pratique longtemps restée dans l’ombre. En Belgique, la demande suit une tendance similaire : selon une étude de l’Université catholique de Louvain, environ 1.000 demandes d’exorcisme sont enregistrées chaque année.

Chaque diocèse du pays compte au moins un prêtre désigné pour répondre à ces sollicitations, souvent dans la plus grande discrétion. Le principal lieu de référence serait l’abbaye d’Averbode, en Flandre. Ici, loin des séances spectaculaires parfois observées en France, les exorcismes prennent généralement la forme de simples entretiens spirituels, axés sur l’écoute et l’accompagnement.

 

 

Mais attention aux abus. « Faites attention à ne pas payer des sommes folles pour des pratiques discutables », avertit Benjamin Maréchal. Car en France, certains « exorcistes » autoproclamés vont jusqu’à facturer 5.000 euros la séance, profitant de la détresse de personnes vulnérables.

Et si la situation peut surprendre, elle reste légalement possible. « En Belgique, rien n’interdit à un bourgmestre d’être aussi exorciste », note Benjamin Maréchal. Un cumul étonnant, mais autorisé.

Les conseils de Benjamin Maréchal sont à découvrir en streaming sur RTL play et chaque ce mercredi à 19h50 sur RTL tvi.

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