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« On ressent une colère… » : cartes falsifiées, technique du « coffre ouvert », quelles sont les nouvelles combines des fraudeurs du stationnement ?

Par RTL info
Stationnements abusifs, cartes handicapées détournées, astuces pour échapper aux contrôles… Dans «La Belgique qui fraude», le documentaire diffusé sur RTL play, Christophe Deborsu révèle les combines bien rodées de nombreux automobilistes, au détriment des plus vulnérables.

Elles sont censées garantir un accès plus simple aux personnes à mobilité réduite, mais les places de parking réservées sont de plus en plus détournées de leur usage initial. Dans le documentaire La Belgique qui fraude, Christophe Deborsu révèle l’ampleur des fraudes commises au quotidien, notamment en matière de stationnement. Et parmi elles, l’utilisation abusive des emplacements pour personnes handicapées est particulièrement choquante.

Imelda, 41 ans, vit avec les séquelles de la polio contractée durant son enfance. Titulaire d’une carte officielle de stationnement pour personnes handicapées, elle se retrouve pourtant fréquemment confrontée à l’incivilité. « On ressent une colère… Oser se garer sur un emplacement alors qu’on n’a pas le droit d’y être, que ce soit pour deux minutes ou plus, c’est hors la loi, c’est une fraude », confie-t-elle.

Fausses cartes et combines honteuses

Dans les rues de Bruxelles, les exemples de fraude ne manquent pas. Certaines voitures arborent des cartes handicapées falsifiées ou appartenant à un membre de la famille. D’autres automobilistes, sans aucun droit, n’hésitent pas à occuper ces places vitales, simplement pour éviter de chercher une place ou payer le stationnement.

La technique du « coffre ouvert », observée par les agents de parking, consiste à laisser le hayon ou une portière entrouverte pour faire croire à un arrêt momentané. Une ruse qui empêche les voitures scanners de filmer la plaque et donc d’émettre une contravention. Lors d’une patrouille aux côtés de Serge, agent de stationnement à Bruxelles, Christophe Deborsu observe trois véhicules utilisant cette méthode en quelques minutes à peine.

Une fraude devenue banale

En cas de constat, les sanctions peuvent pourtant être sévères : 250 € pour un stationnement illégal, jusqu’à 385 € si un enlèvement est nécessaire (amende + frais de fourrière). Mais dans les faits, les contrôles restent insuffisants.

Certaines communes tentent de reprendre la main grâce à des véhicules high-tech comme la « scan-car », une voiture bardée de caméras à 360°, capable de passer en revue 12.000 plaques d’immatriculation en 4 heures. Depuis peu, ces véhicules détectent également les irrégularités sur les places réservées aux personnes handicapées.

Les excuses sont souvent les mêmes : « je ne reste que deux minutes », « je dépose quelqu’un », « j’avais la carte de ma tante ». Mais derrière ces justifications se cache un mépris profond pour les droits des personnes réellement concernées. Car chaque abus est une entrave à leur liberté de se déplacer, et une preuve supplémentaire que la fraude, aussi « petite » soit-elle, s’est banalisée dans notre société.

Ce documentaire montre que ce type de comportement n’est pas isolé. La fraude s’infiltre partout dans le quotidien : dans les transports en commun avec les resquilleurs, dans le monde du travail via le travail au noir, dans le secteur automobile ou encore à travers le piratage des compteurs électriques. Des petites combines aux grandes tricheries, le constat est clair : ce phénomène généralisé coûte chaque année des milliards d’euros à l’État belge.

Retrouvez « La Belgique qui fraude » en streaming sur RTL play.

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