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Dans cette nouvelle émission incarnée par Sandrine Corman, partez à la rencontre de Louis, seul pisteur belge de la station de Châtel, et découvrez les coulisses d’un métier à haut risque, où chaque jour peut basculer.
Chaque hiver, des milliers de Belges partent skier à Châtel, en Haute-Savoie. Mais derrière les cartes postales enneigées, la montagne peut se montrer impitoyable. Chutes, collisions, avalanches… les accidents arrivent vite. Heureusement, dans l’ombre, des professionnels veillent : les pisteurs-secouristes.
Le nouveau magazine Les Pisteurs : secours en montagne, diffusé dès ce vendredi 14 novembre à 19h50 sur RTL tvi et RTL play, vous plonge pour la première fois en immersion totale dans le quotidien de ces femmes et hommes engagés. Balisage des pistes, déclenchement préventif d’avalanches, interventions d’urgence, évacuations en hélicoptère : leur quotidien mêle sang-froid, réactivité… et solidarité.
Louis, le seul Belge de l’équipe
Parmi eux, Louis, 26 ans, originaire de Verviers, s’est installé à Châtel, à la frontière suisse, pour exercer sa passion. L’hiver, il est pisteur-secouriste ; l’été, il travaille comme Bike Patrol au bike park de la station.
« Depuis mon adolescence, je savais que je ne vivrais pas en Belgique. J’avais besoin de vivre dehors, de faire un métier en lien avec mes passions », confie-t-il.

Pour exercer ce métier, Louis a dû décrocher le brevet national de pisteur secouriste premier degré, une formation intensive de cinq semaines incluant des modules de secourisme et un test technique de ski. « Avant même d’entrer dans cette formation, il y a un test technique de ski alpin à réussir. On nous évalue sur notre engagement, notre sécurité et notre capacité à skier dans toutes les conditions. Car une fois sur le terrain, il faut parfois descendre avec une barquette transportant un blessé », explique-t-il.
Une fois le diplôme de base obtenu, plusieurs spécialisations sont possibles : artificier (pour déclencher les avalanches), maître-chien d’avalanche, nivologue (analyse du manteau neigeux) ou encore pisteur deuxième et troisième degré.
Un quotidien rythmé par la prévention et les secours
Contrairement aux idées reçues, les secours ne représentent qu’une petite partie de leur activité : environ 20 %. « Le reste du temps, on patrouille sur le domaine skiable. On vérifie l’état des pistes, la signalétique, les conditions de neige. On assure une veille permanente pour garantir la sécurité des skieurs. »
Sur le terrain, Louis est équipé en permanence : radio, kit de sécurité avalanche, sac airbag et trousse de secours lui permettent d’être prêt à intervenir à tout moment.
Au fil des saisons, certaines missions laissent une empreinte durable. Louis se souvient d’un secours en particulier : « Il y a une histoire qui m’a un peu marqué. C’est une petite fille qui avait fait une sacrée chute, d’environ quarante mètres, dans un talus sur le bord de la piste. Elle avait loupé un virage au bord d’une petite piste verte, et elle est partie tout droit, pour finir bien plus bas. Heureusement, elle s’en est vraiment bien sortie. Elle avait juste quelques lésions au visage, mais rien de grave. »
Mais Louis le reconnaît : ce n’est pas un cas isolé. Les interventions intenses font partie du métier. « On vit des choses intenses assez régulièrement. Ce sont surtout les secours qui nous marquent le plus. Les interventions avec des enfants, parfois, c’est assez éprouvant. Et puis il y a les secours plus graves, comme des arrêts cardiaques ou des fractures du fémur, des blessures qui engagent le pronostic vital. Là, c’est un peu plus intense. »
Blessures fréquentes et conseils de prévention
Genoux, poignets, épaules, fractures, traumatismes crâniens… les blessures sont nombreuses sur les pistes. Pour les éviter, Louis insiste sur l’importance de la préparation : « Le ski, c’est exigeant. Il ne faut pas oublier que c’est une vraie activité sportive. Il est important de s’échauffer le matin, de bien s’alimenter, et d’y aller progressivement. Une préparation trois à quatre semaines avant, surtout si on ne fait pas de sport régulièrement, peut vraiment faire la différence. »

Bien qu’il évolue dans un environnement majoritairement français, Louis reconnaît que son parcours a demandé des efforts supplémentaires : « En soi, être Belge ne change pas grand-chose. C’est juste l’accessibilité aux diplômes qui est un peu plus compliquée pour moi. Je manquais un peu de niveau de ski au début, j’ai dû rattraper certaines lacunes pour pouvoir passer les examens d’entrée. Et forcément, quand on est né loin de la montagne, on a un peu moins de connaissances de ce milieu. »
Avant de devenir pisteur, il a fait ses débuts en station dans un magasin de location : « J’ai commencé par une saison en tant que skiman, pour skier un maximum et me familiariser avec la montagne avant de me présenter aux examens. En France, c’est un métier qui commence à s’ouvrir aux étrangers, même si on n’est pas encore très nombreux. Ce n’est pas réservé à ceux qui sont nés à la montagne, mais c’est vrai que ça aide, surtout pour le niveau de ski. »
« Les Pisteurs : secours en montagne », une immersion authentique dans un métier essentiel, entre interventions spectaculaires et moments de complicité. À découvrir ce vendredi 14 novembre à 19h50 sur RTL tvi et RTL play.

















