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"Il voulait faire pression sur moi": Thibaut Courtois règle ses comptes avec Domenico Tedesco après l'affaire du brassard

Thibaut Courtois a décidé de livrer sa version des faits sur l'affaire du brassard de capitaine en équipe nationale auprès de nos confrères de Sporza. S'il s'est excusé auprès de ses coéquipiers et des supporters, le portier belge n'a en revanche pas épargné Domenico Tedesco pour son comportement dans cette histoire. "Cela n'a rien à voir avec le poste de capitaine, toute l'histoire est bien plus nuancée que cela. Ce match contre l'Autriche était mon 102ème avec les Diables Rouges avec un hommage pour ma centième sélection" raconte-t-il

"Durant la semaine, j'étais le seul des trois capitaines à Tubize [De Bruyne étant blessé et Lukaku est arrivé plus tard à cause de la finale de Ligue des Champions, ndlr]. Pourtant, le sélectionneur ne m'a pas parlé une seule fois, ou juste une minute avant un entrainement. J'ai déjà senti qu'il se passait quelque chose d'étrange. Le samedi du match, quelques heures avant le coup d'envoi, Tedesco a appelé Lukaku et moi. Quand il a dit que Romelu était capitaine contre l'Autriche et que j'étais capitaine contre l'Estonie mardi, quelque chose s'est brisé en moi". 

Le portier revient ensuite sur la réunion qui s'est déroulée à Tubize le lendemain du match contre l'Autriche et lors de laquelle le sélectionneur aurait essayé de justifier son choix de donner le brassard à Romelu Lukaku à cause de la finale de Ligue des Champions [finale lors de laquelle Romelu avait raté une énorme occasion qui aurait pu tout changer, ndlr]. "Le sélectionneur national aurait pu simplement me donner cette explication à propos de Romelu au début de cette semaine. Si j'avais dit que c'était un match spécial pour moi, il se serait senti libre de faire son choix. Mais que Tedesco n'y pense pas un seul instant ? Pour moi, cela signifie qu'il n'y a aucun sentiment ou peu d'appréciation", regrette le gardien.  

"Pour sauver la situation, j'ai parlé avec Vercauteren jusqu'à quatre heures et demie de la nuit à Tubize. À propos de l'équipe nationale, des choses dans mon club, du système, de tout. Mais Tedesco est parti au bout de 15 à 20 minutes, il en avait assez de me parler. L'entraîneur n'a fait aucun effort pour trouver une solution, mais a simplement déclaré qu'il dirait tout à la presse. Il voulait me faire pression pour que je ne parte pas et me menacer". 

Dans la suite de l'entretien, Courtois continue à regretter son départ, mais selon lui, le sélectionneur a également sa part de responsabilités. "Encore une fois : j'ai commis une erreur en partant, mais en tant qu'entraîneur, vous devriez quand même essayer de garder un joueur important avec vous au lieu d'essayer de donner l'exemple. Tedesco voulait lancer une attaque contre moi, il l'a annoncé la veille. Allez-y, ai-je pensé : quelque chose comme ça n’aide pas et crée un abus de confiance. De plus, des informations ont été divulguées à la presse le lendemain, et je sais que cela venait de sa part". 

Thibaut Courtois ne ferme pour autant pas la porte à l'équipe nationale. "La porte n'est définitivement pas fermée pour moi. Cependant, je sais que je dois rester concentré sur le Real Madrid cette saison. Et le Championnat d'Europe ne figure pas dans les plans d'un retour parfait. Rien n’est éternel dans le football. Pour moi, ce n'est pas un problème de régler les choses comme deux adultes. Mais où est le juste milieu après un abus de confiance comme celui-ci ?". 

C'est sûr qu'après de telles déclarations, la porte laissée ouverte par Domenico Tedesco se fermera peut-être très rapidement. 

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