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"Le pire scénario possible", "Il y a une urgence": nos experts reviennent sur la saison infernale de Charleroi

Charleroi est donc en playdowns. Le club carolo n'a pas su sauver la mise lors de la dernière journée, en s'inclinant lourdement sur le terrain de La Gantoise, qui s'est imposée 5-0. Une défaite qui plonge le Sporting dans une lutte à 4 pour rester en Pro League, en démarrant cette phase décisive avec un avantage de 5 points sur Eupen et Courtrai et 6 points sur le RWDM.

Anne Ruwet, Vincenzo Ciuro et Alexandre Braeckman se sont confiés sur cette situation catastrophique. Selon Anne Ruwet, il y a quelque chose d'inimaginable dans ce résultat. "Le scénario de Charleroi cette saison, c'est le pire scénario possible. C'est un peu le résumé de la saison, il y a un côté irrégulier, un côté dramaturgie. Et maintenant, on peut poser la question: Mazzu, stop ou encore ? Pour ces playdowns, on se demande s'il ne faudrait pas un gars en mode pompier, qui réagisse", s'interrogent-elle.

Pour Vincenzo Ciuro, il n'est pas encore question de remercier Mazzu, malgré des doutes en interne. "Je pense que Felice ne partira pas de lui-même. Mehdi Bayat ne va pas, à 6 journées de la fin de la saison, enclencher le C4 de Mazzu, je ne pense pas que ça arrivera. Il y a des joueurs qui doivent prendre conscience de la situation. La base, c'est sur le terrain que ça se passe, ce sont les actes. On parle beaucoup à Charleroi, mais il faut agir à un moment donné".

Pour lui, il faut surtout un déclic dans l'équipe. Certains joueurs n'ont jamais atteint leur niveau cette saison. "Maintenant, il faut se bouger. Ils n'ont plus le choix !", lance notre commentateur, pointant tout le monde, en invitant les joueurs à prendre conscience que leurs performances ont un impact sur de nombreux employés du club. Il regrette aussi le manque de régularité, alors que l'an dernier, Charleroi avait le troisième meilleur bilan mathématique du deuxième tour. "On est à des années-lumière de ça !", lance-t-il aujourd'hui. "Il y a une urgence, il faut qu'ils en prennent conscience".

"Changer d'entraîneur avant de commencer des playdowns, ça me paraît compliqué, quand même", estime de son côté Alexandre Braeckman. "Tu imagines, pour un entraîneur, arriver maintenant et devoir sauver un club en 6 matchs ? C'est quand même chaud", précise-t-il ensuite. "Il faudra voir comment les supporters vont gérer l'aspect 12ème homme", analyse, enfin, Anne Ruwet. "Il faudrait peut-être un signal", précise-t-elle, citant par exemple le communiqué sorti ce matin par les Storm Ultras pour confirmer cette vive tension entre les fans et le reste du club. Charleroi va devoir se mettre au travail pour assurer sa survie dans l'élite belge. 

 

 

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