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(Belga) "A la fin, j'étais aussi cuit. Après, j'étais confiant pour faire un bon sprint, même si j'avais quelques crampes", a souligné le Slovaque Peter Sagan, vainqueur dimanche de Paris-Roubaix, un "grand moment" pour le triple champion du monde en titre.
"Avec mon expérience, je me suis dit que je ne devais surtout pas sous-estimer qui que ce soit. A la fin, je lui ai demandé si on y allait ensemble et il m'a répondu: +Oui, je vais travailler avec toi+. On a pris les relais tous les deux, moi j'ai un peu plus appuyé sur les secteurs pavés. A la fin, j'étais aussi cuit", a expliqué Peter Sagan aux basques duquel le Suisse Silvan Dillier s'est accroché jusqu'au Velodrome de Roubaix. "Ce n'était pas possible de le lâcher sur le dernier secteur pavé. Après, j'étais confiant pour faire un bon sprint, même si j'avais quelques crampes. J'y suis arrivé, et c'est une grande victoire, un grand moment pour moi." Peter Sagan a contré une attaque de Greg Van Avermaet, le vainqueur de l'an dernier, à 55 kilomètres alors que les Quick-Step Floors avaient tenté de durcir la course. "Ils ont commencé par attaquer de nombreuses fois dans la course. Attaque puis temporisation, attaque puis temporisation. Je me suis: 'Mais on va où avec ça?' Après, ce fut Greg van Avermaet et d'autres coureurs, et à un moment après des changements de direction, il restait une dizaine de coureurs. Quand je me suis porté à l'avant j'ai dit aux autres: on doit y aller ! J'étais un moment sur la retenue. Je me suis dit que c'était le moment, et qu'il fallait saisir l'opportunité. Et c'était la bonne décision. Il y avait six ou sept coureurs derrière moi, et je me suis dit qu'ils n'allaient pas rouler ensemble. C'était préférable d'y aller de façon constante au même tempo. Ça s'est passé ainsi et je suis content, parce que les coureurs derrière se marquaient et roulaient les uns contre les autres. Produire des attaques, ça coûte beaucoup d'énergie. C'était le bon moment, et je suis fier de cette première victoire sur Paris-Roubaix. J'ai également eu de la chance, parce que je n'ai eu de crevaisons, ou été impliqué dans des chutes, comme ce fut le cas par le passé. Quand j'étais petit, c'était mon rêve de remporter Paris-Roubaix d'abord, puis le titre de champion du monde et le Tour des Flandres. Maintenant, je peux dire que si quelqu'un m'avait demandé si je voulais échanger un titre de champion du monde pour Paris-Roubaix ou le Tour des Flandres, je dirais non. Maintenant, j'ai et le Tour des Flandres et Paris-Roubaix! C'est un sentiment génial." (Belga)