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Au programme de cette nouvelle émission de "Dans le Peloton", focus sur la dernière semaine du Giro, qui risque de faire beaucoup de dégâts, notamment du côté des sprinteurs.
Entouré de Philippe Gilbert, Frédéric Amorison et Stéphane Thirion, Gordon De Winter revenait à la présentation pour une nouvelle émission de "Dans le Peloton". De nombreux sujets étaient au programme, dont la dernière terrible semaine du Tour d'Italie.
Le Giro touche à sa fin
Après un jour de pause ce lundi, le peloton du Giro se lance dans la dernière semaine de course. Une semaine qui s'annonce assez terrible avec de nombreuses côtes et plus de 25.000 mètres de dénivelé. "C'est problématique", note Philippe Gilbert. "J'estime qu'il faudrait y avoir une amélioration du règlement à ce niveau. Pour des coureurs comme Pedersen ou Kooij, qui doivent encore se battre pour ramener le maillot de cyclamen à Rome, tout en essayant de remporter la dernière étape, c'est problématique. Del Toro sera probablement content, mais ce n'est pas le cas de tout le monde".
Un sacré programme qui fait suite à une jolie semaine avec pas mal de vainqueurs inattendus comme Kasper Asgreen ou Carlos Verona, qui a su ramener une sixième victoire d'étape pour la formation Lidl-Trek. Seul point noir, la chute et l'abandon de Giulio Ciccone. "Ils ont su vite se remobiliser après son abandon, avec une nouvelle victoire. C'est plus qu'une réussite avec le cyclamen de Pedersen, mais aussi avec la victoire de Daan Hoole sur le chrono, où il a pu battre un Tarling", note Frédéric Amorison.
"Tarling a fait une erreur stratégique et est parti très très fort. Il s'est couché par la suite", remarque Philippe Gilbert. "Par la suite, le vent a changé de direction. À conditions climatiques égales, Roglic aurait probablement gagné, mais tout est possible sur un chrono".
Isaac Del Toro vers la victoire ?
Leader surprenant il y a quelques jours, le Mexicain Isaac Del Toro continue d'impressionner et conforte même son avance en tête du classement. Peut-il aller jusqu'au bout et remporter son premier Grand Tour à 21 ans seulement ?
"Il n'a fait aucune erreur, c'est ce qui est impressionnant", note Stéphane Thirion. "Punch, rouleur... grimpeur ? Quelles sont ses capacités dans la haute montagne pendant 4 jours ? On ne le sait pas encore. Ce n'est pas son équipier qui va l'attaquer, ce serait mal vu, mais la situation n'est pas délicate chez UAE. Mentalement, Del Toro devient le favori".
Pour Frédéric Amorison, le jeune Mexicain a l'avantage. "Il a le maillot, il est sur une autre planète sur le moment à seulement 21 ans. Ayuso a plus de références, mais sur ce qu'il démontre, il a autant les faveurs de sa hiérarchie qu'Ayuso. Del Toro est quelqu'un qui va donner envie de le suivre, il est spectaculaire (...) Il semble jouer sur un vélo".
"Del Toro passe entre les gouttes, car il court bien. Ayuso prend, lui, quelques coups, il court encore avec des points de suture au genou, ce qui n'est pas l'idéal. Il joue à chaque fois de malchance, ce n'est pas toujours de sa faute. Il faudra aussi voir ce qu'il se passe en interne. Si Ayuso confirme qu'il souhaite partir, alors UAE aura peut-être d'autant plus envie de soutenir le Mexicain dans sa quête du maillot rose", note Philippe Gilbert.
