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Sélection, clashs avec les joueurs et… mot pour l’école : immersion dans la vie des ramasseurs de balles à l’European Open

Par Alexandre Braeckman
Les ramasseurs de balles. Des piliers dans un tournoi de tennis. Alice et Éléonore font partie des heureuses élues pour participer à l’European Open de Bruxelles. Immersion dans leur vie le temps d’une bonne semaine.

Le tennis ne serait rien sans ses ramasseurs de balles. Sur chaque tournoi, quel que soit le niveau, ces jeunes sont là, prêts à aider les joueurs en récupérant les balles et en se mettant à disposition de ceux qui frappent sur le terrain. Des jeunes, issus de sélections rigoureuses, qui sont aussi engagés à l’European Open de Bruxelles cette semaine.

« C’était assez sélectif »

Nous avons donc rencontré Éléonore et Alice. Ces deux jeunes filles, qui jouent au tennis à Namur et Evere, sont pour la première fois reprises pour participer à un tournoi de tennis professionnel. Elles font partie de ces quelques dizaines de jeunes présents sur les courts au quotidien.

Pour en arriver là, elles sont notamment passées par des sélections rigoureuses, planifiées par les organisateurs du tournoi. « On a fait une première sélection avec des petites épreuves de courses, de lancer de balle », raconte Éléonore. « Au début, je pense que nous étions 90 mais ils n’en reprenaient que 15. C’était assez sélectif, c’était assez dur mais on a été sélectionnées ».

En effet, l’European Open s’est appuyé à la fois sur les ramasseurs des autres années et sur ces sélections pour composer son effectif. Les ramasseurs ont rendez-vous chaque jour à l’ING Arena, où ils se préparent ensemble : petit échauffement, préparation des tenues, dispatching entre les matchs et ensuite, place aux choses sérieuses.

Les rôles sont d’ailleurs très clairement définis. « Il y a 6 ramasseurs sur le court », raconte Alice. Quatre jeunes sont aussi disposés dans les coins, à l’extérieur du terrain, avec un rôle bien particulier. « Je suis utile au moment où la balle arrive dans les tribunes pour la récupérer et la remettre sur le terrain », confie Alice, qui avoue que ce rôle n’est pas si simple.

Éléonore, elle, était présente sur le coin du court. « On doit rester là, comme ça. On ne se rend pas compte quand on est dans les tribunes, mais en fait, ça fait mal aux jambes parce qu’on attend », plaisante-t-elle. Mais tout le monde doit être vif et concentré pour répondre à la moindre sollicitation des joueurs.

Des joueurs parfois désagréables

En tant que ramasseurs de balles, Éléonore et Alice sont au plus près de l’action et côtoyent les joueurs de très près. « C’est très impressionnant d’être aussi proche, de parfois leur tendre leur essuie, qu’ils nous demandent des choses. C’est incroyable. C’est impressionnant, mais quand ils jettent leur raquette parfois ce n’est pas facile », plaisante même Alice.

Mais parfois, la tension du match prend le dessus. Les jeunes sont en effet sollicités pour gérer les essuies des joueurs et certains en abusent sans se cacher. « Le lancer de raquette ou des choses comme ça, ce n’est vraiment pas chouette pour nous », confirme Alice. « On nous demande un essuie, on va le prendre, on leur donne mais comme on n’est pas à côté d’eux, ils nous le lancent », regrette de son côté Éléonore.

Mais entre les ramasseurs, c’est une famille qui se crée. Tous ne sont pas présents tous les jours, mais pour participer… ils sacrifient un peu l’école. Pendant quelques jours. « On essaye de se remettre en ordre, quand on a des jours de libre on va en cours. On repasse les interros juste après », confirme Éléonore. Les organisateurs, eux, protègent les jeunes dans ce cadre avec un document remis aux établissements concernés.

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