Accueil Actu Belgique Faits divers

« J’ai eu peur pour ma vie » : l’ex-compagne de Jean Imbert raconte avoir été séquestrée par le chef lors d’un voyage en Italie

Par RTL info
Douze ans après les faits qu’elle dénonce, Lila Salet a décidé de briser le silence. Sur RTL, l’ex-compagne du chef Jean Imbert raconte son calvaire et insiste : « J’ai eu peur pour ma vie ».

Pour la première fois depuis qu’elle a porté plainte pour violences conjugales et séquestration, Lila Salet a accepté de témoigner publiquement. « Ça fait déjà plus de 12 ans que j’alerte sur cette personne. (…) J’ai toujours dit qu’il était violent et qu’il s’était passé des choses horribles », explique-t-elle au micro de RTL France. Elle affirme avoir été empêchée de chercher justice plus tôt : « Jean Imbert a usé de tout le spectre de la manipulation après ce premier dépôt de plainte en 2013. »

« Une emprise »

Lila Salet décrit une relation marquée par une passion fulgurante mais aussi par une prise de contrôle insidieuse. « C’est d’abord une escalade vers quelque chose d’extraordinaire. (…) C’était la première fois que j’étais aimée de cette manière, avec une intensité que je n’ai jamais ressentie après. » Mais très vite, selon elle, la violence psychologique s’installe : « Tous les jours des petites remarques qui nous font douter de ce que nous sommes. » L’emprise, dit-elle, s’est nourrie de sentiments réels : « J’ai aimé cet homme très fort et ça m’a coûté très cher. Parce que son amour, c’est une forme d’amour très particulière : c’est une emprise. »

Le séjour à Florence, un tournant

C’est en Italie, à Florence, en janvier 2013, que Lila Salet dit avoir vécu le pire. Un texto reçu d’un ami déclenche, selon elle, une explosion de jalousie de son compagnon. « Me mettre sur le lit, me mettre des grandes baffes, m’interdire de sortir de cette chambre pendant plusieurs heures. Et j’ai vraiment eu peur pour ma vie à ce moment-là. » Elle raconte avoir été séquestrée, privée de son téléphone et aspergée de champagne dans les yeux. « Le 17, je ne poste rien parce que forcément, je ne pouvais plus. Tout simplement parce que je n’avais pas mon téléphone entre les mains et que j’étais séquestrée. »

« La baffe de trop »

Après Florence, la jeune femme affirme avoir pardonné, revenue dans les bras d’un homme qui alternait excuses et crises. « Il se confond en excuses. Il vous explique qu’il vous aime, qu’il veut vous faire des enfants, (…) qu’en fait, il s’est emporté. » Mais la situation bascule à nouveau : « C’est la baffe de trop où, en fait, dans une voiture, il me regarde droit dans les yeux et me dit : ‘Je te jure, plus jamais je te touche’. (…) Je le contredis et il m’en met une. » Selon elle, Jean Imbert n’a jamais nié les violences commises en présence de témoins : « Tous les faits où il y a des témoins, il ne les nie pas. Comme Alexandra Rosenfeld et son coup de tête. »

Si les faits dénoncés sont aujourd’hui prescrits, Lila Salet espère que son témoignage fera réagir. « Les faits sont prescrits, mais je suis extrêmement surprise dans le bon sens que l’enquête soit ouverte », confie-t-elle. Au-delà de son cas, elle souhaite interpeller sur la durée de prescription, qu’elle juge trop courte, et surtout tendre la main à d’autres victimes : « [Je témoigne] pour que les autres femmes qui m’entendent, toutes celles qui ont souffert, puissent aussi voir que c’est possible et qu’elles seront entendues. »

Jean Imbert se met «en retrait» de ses établissements

Jean Imbert a annoncé mercredi sur Instagram sa mise en « retrait » de ses établissements après l’ouverture d’une enquête judiciaire à son encontre pour violences conjugales.

« C’est (…) par respect (pour mes collaborateurs, ndlr), que j’ai pris la décision de me mettre en retrait de mes établissements, le temps que la justice fasse son travail », écrit le gagnant de Top Chef en 2012, qui est notamment derrière les fourneaux du restaurant étoilé du Plaza Athénée à Paris.

jean_imbert.png

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus