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La Cour d’appel de Mons a tranché : elle ordonne l’exhumation de la mère des frères Sliman, ces truands français ultra-violents. Avec leur bande, ils constituent « la piste française » dans la dernière ligne droite de l’enquête concernant les Tueurs du Brabant.
C’est une avancée considérable dans les investigations concernant cette piste française qui mène vers des malfrats de Charleville-Mézières. Thierry Sliman, suspecté d’être l’auteur le plus violent, a été incinéré. Son frère, Xavier, a été enterré. L’empreinte biologique de leur mère sera donc comparée à des traces d’ADN présentes dans le dossier de la cellule du Brabant wallon.
Des traces d’ADN sur les mégots de cigarettes
Il y a notamment des traces de sang sur un gilet pare-balles ou encore sur des mégots de cigarettes retrouvés dans le cendrier d’un taximan assassiné par la bande.
La Cour d’appel veut en avoir le cœur net
Pour l’avocat Henri Laquay, spécialiste en matière pénale, c’est une avancée majeure et indispensable pour éclaircir la piste française : « La Cour d’appel veut en avoir le cœur net, dit-il. Si l’ADN matche, ce serait un élément incroyable qui relancera l’enquête sur une piste très sérieuse et la Belgique saura peut-être qui sont les auteurs de ces tueries ».
Les demandes de devoirs complémentaires avaient été refusées par le parquet
La décision était attendue par les parties civiles représentées par l’avocat français Me. Ramaël. Notons que ces demandes de devoirs complémentaires ont systématiquement été refusées par le Parquet fédéral. C‘est donc la Cour d’appel de Mons qui ordonne pour la deuxième fois de pousser les investigations plus avant.
Des auditions ont repris
Autre avancée selon nos sources : le début des auditions demandées lors d’une première salve de devoirs d’enquête. Elles ont commencé du côté de Charleville-Mézières.
Contacté, l’ancien truand et meilleur ami de Thierry Sliman, Patrick Verdin, confirme avoir été interrogé au début de la semaine dernière par une délégation belgo-française composée de magistrats et de policiers.
L’homme affirme d’ailleurs que son ami était bien à la tête de la bande qui a terrorisé la Belgique il y a 40 ans. Selon lui, Thierry Sliman était membre du SAC français (Service d’Action Civique, une ancienne association gaulliste dissoute en 1981) et le mobile des massacres était politique.
Pour Jean-Pierre Adam, l’ancien policier à l’origine de la découverte de la piste française, le mobile est uniquement financier ou lié à des dettes de jeu.
















