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C’est un drame qui bouleverse la côte franco-belge. Ce samedi après-midi, trois enfants domiciliés en Belgique ont été emportés par la mer au large de Gravelines, à une quarantaine de kilomètres de La Panne. Malgré une vaste opération de secours, l’un des enfants, âgé de 13 ans, est toujours porté disparu. Ce dimanche matin, les recherches n’ont pas repris : les autorités estiment qu’il n’est désormais plus possible de le retrouver vivant.
La préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord le confirme via communiqué : « Malgré l’engagement intensif des moyens aériens, nautiques et terrestres, l’enfant disparu en mer reste introuvable ».
Selon les premiers éléments communiqués par la municipalité de Gravelines, les trois enfants – une fratrie originaire de Bruxelles, âgés de 10 à 13 ans – se trouvaient sur une petite embarcation pneumatique lorsqu’ils ont été emportés par le vent. Alain Boonfaes, adjoint au maire de Gravelines, a précisé : « Il y avait trois frères sur la petite embarcation. Le papa et un oncle pêchaient depuis le bord de plage. L’embarcation a dérivé avec le vent, les enfants ont échappé à la surveillance des adultes. Est-ce qu’il y a eu une vague ? Est-ce qu’ils ont chahuté ? Toujours est-il que le bateau a chaviré ».
Deux enfants ont pu être sauvés : l’un a réussi à regagner la plage par ses propres moyens, l’autre a été secouru à une cinquantaine de mètres du rivage par les sauveteurs. Ils ont signalé aux pompiers que leur cousin était toujours dans l’eau, selon la préfecture maritime.
Des recherches intenses, mais vaines
Dès l’alerte donnée, les secours se sont rapidement mobilisés. Pompiers, secours en mer et Marine nationale française ont lancé une opération de recherche d’envergure, restée vaine malgré plusieurs heures d’efforts. Les opérations ont été suspendues samedi vers 19h45. Ce dimanche matin, elles n’ont pas repris.
Les autorités locales évoquent désormais une noyade. Le garçon de 13 ans est officiellement considéré comme disparu en mer. Une enquête est en cours pour comprendre précisément les circonstances du drame.
Ce tragique accident vient s’ajouter à une série de noyades survenues cet été, particulièrement meurtrier sur les plages françaises.
193 décès depuis le 1er juin
La saison estivale 2025 est marquée par un triste constat en France : les noyades sont en forte hausse. Entre le 1er juin et le 23 juillet, 702 noyades ont été recensées sur le territoire, dont 193 ont entraîné la mort, d’après les chiffres publiés par Santé publique France dans son bulletin du 1er août. À la même période en 2024, 133 décès avaient été enregistrés. Le nombre de morts a donc augmenté de 45 %.
Cette tendance s’inscrit dans un contexte de chaleur marquée. L’organisme de santé publique souligne que les températures élevées ont probablement poussé davantage de personnes à se rendre dans les zones de baignade pour se rafraîchir, multipliant ainsi les situations à risque.
La période de canicule du 19 juin au 6 juillet a été particulièrement critique. Durant ces 18 jours placés sous vigilance, 315 noyades ont été signalées, dont 86 mortelles. C’est plus du double par rapport à la même période en 2024 (130 noyades, dont 36 décès). Cette hausse représente une augmentation de 139 % du nombre de noyades suivies de décès entre les deux années sur cette seule période.
