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Le juge d’instruction d’Anvers a ordonné ce vendredi soir la mise sous mandat d’arrêt de deux suspects âgés de 18 et 23 ans dans le cadre d’une enquête terroriste en cours. Placés en détention provisoire, ils sont soupçonnés d’avoir projeté un attentat djihadiste visant plusieurs personnalités politiques, dont le Premier ministre Bart De Wever. Un troisième suspect, âgé de 24 ans, a également été interpellé dans cette affaire mais sans mandat d’arrêt pour le moment, selon les informations communiquées par leurs avocats. Selon Me Boris Reynaerts, avocat du suspect de 18 ans, « mon client collabore à l’enquête et a fait une déclaration. Il est profondément affecté par ce qui s’est passé ».
L’enquête a pris une nouvelle tournure hier avec une série de perquisitions menées par la police judiciaire fédérale à Anvers. Lors de ces opérations, les forces de l’ordre ont saisi un engin explosif improvisé, un sac contenant des billes d’acier, ainsi qu’une imprimante 3D. Selon le parquet fédéral, ces éléments laissent penser que les suspects cherchaient à construire un drone armé, ce qui constituerait la première tentative d’attentat par drone en Belgique.
L’attentat visait aussi Geert Wilders, figure politique importante aux Pays-bas
Parmi les cibles présumées de cette cellule terroriste figure également Geert Wilders, chef du Parti pour la liberté (PVV) aux Pays-Bas. Après avoir été informé par le NCTV (Coordinateur national pour la lutte antiterroriste) de la menace qui pesait sur lui, ce dernier a annoncé la suspension temporaire de sa campagne électorale. Il s’est exprimé sur X, affirmant que même après 21 ans sous menace constante, cette nouvelle le choque profondément. Bien que le NCTV ne considère pas la menace comme immédiate, le politicien néerlandais a déclaré avoir un mauvais pressentiment et préfère prendre toutes les précautions nécessaires.
Cette menace a déjà eu un impact concret : Geert Wilders était absent du débat électoral diffusé vendredi matin sur NOS, un événement marquant traditionnellement le lancement des campagnes aux Pays-Bas. D’après La Gazet Van Antwerpen, d’autres responsables politiques belges figuraient aussi sur la liste des cibles potentielles, notamment la bourgmestre ad interim d’Anvers, Els van Doesburg. L’arrestation de cette cellule, à quelques semaines des élections néerlandaises prévues le 29 octobre, a ravivé les inquiétudes autour des menaces transfrontalières et de l’usage de nouvelles technologies à des fins terroristes.



















