Dix personnes acquittées lors d’un procès pour abus sexuels sur une fille de 12 ans en Autriche

C’est une histoire qui a fait grand bruit en Autriche, celle d’une fillette qui aurait été violée par plusieurs personnes. Seulement, le verdict est tombé et aucun des accusés n’a été reconnu coupable. En effet, selon le tribunal de Vienne, l’acquittement est intervenu suite à la découverte d’importantes incohérences dans les déclarations de la jeune fille. Une déclaration d’un ami et les publications de la jeune fille sur les réseaux sociaux, qui ont fait l’objet d’une enquête, « ont renforcé l’impression qu’aucun crime n’avait été commis » et que la jeune fille était consentante aux rapports sexuels. Les déclarations de la jeune fille concernant des contacts sexuels avec les suspects, tant à la police que pendant le procès, étaient « tellement contradictoires » qu’« il n’a pas été possible de parvenir à une condamnation ».

En mars 2024, la police autrichienne a signalé que dix-sept jeunes adultes âgés de 16 à 21 ans avaient eu des rapports sexuels non désirés avec la jeune fille de douze ans « plusieurs fois par semaine ». Selon le parquet, les faits se sont déroulés, entre autres, dans une chambre d’hôtel, des cages d’escalier et un appartement. Deux suspects ont été inculpés de contrainte sexuelle, tandis que les autres ont été accusés d’atteinte à l’ «autonomie sexuelle». Selon l’acte d’accusation, l’incident impliquait des rapports sexuels non désirés, mais sans violence ni menaces. La jeune fille aurait menti sur son âge à son petit ami, l’un des garçons jugés. Selon le tribunal, la jeune fille paraissait également avoir considérablement plus de douze ans et a laissé croire aux garçons qu’elle l’était. Le tribunal suppose donc que les garçons ont commis ces actes en croyant que la victime avait 14 ans ou plus.

Le juge critique la couverture médiatique de cette affaire

Le juge a vivement critiqué la couverture médiatique de cette affaire, qu’il a qualifiée de « très regrettable » et en partie erronée. Des informations ou des affirmations contradictoires avec les conclusions de l’enquête ont été rapportées, ce qui a « porté préjudice aux accusés et à la victime ». À titre d’exemple, Schmitzberger a cité le terme de « viol collectif », initialement relayé par les tabloïds, qu’il a qualifié d’« absurde ».