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Le CD&V veut éviter que la taxe sur les plus-values affecte l’épargne-pension
Le président du CD&V, Sammy Mahdi, s’est dit dimanche opposé à ce que la future taxe sur les plus-values ne soit appliquée à l’épargne-pension. Cela équivaudrait, selon lui, à taxer la classe moyenne.
L’accord de coalition du gouvernement fédéral prévoit l’introduction d’une taxe sur les plus-values réalisées sur les actifs financiers. Il s’agissait d’une revendication des socialistes de Vooruit, mais aussi des Engagés et du CD&V. Le Premier ministre Bart De Wever s’est fixé pour objectif d’obtenir un accord sur les modalités de cette taxe d’ici le 1er juillet. Le dossier a été politiquement lié à celui de la limitation des allocations de chômage dans le temps, mesure surtout soutenue par le MR et la N-VA.
Sur la chaine VTM, Sammy Mahdi a répété que la taxe devait principalement viser les «épaules les plus larges», comme l’ont déjà dit Vooruit et Les Engagés. Mais la définition de ces catégories les plus favorisées diverge. Sammy Mahdi a sous-entendu que pour les socialistes, la taxe doit s’appliquer à l’épargne-pension, une idée à laquelle les sociaux-chrétiens s’opposent.
Sammy Mahdi a fait observer que l’épargne-pension est déjà taxée en Belgique. Ajouter une taxe sur les plus-values signifierait, selon lui, qu’une personne pourrait verser plus de 7.000 euros à l’État au cours d’une carrière complète d’épargne-pension. Le président du CD&V rappelle que quelque 4 millions de Belges recourent à ce type d’épargne. Leur imposer une charge fiscale supplémentaire serait, à ses yeux, «absurde».
Interrogé par Le Soir vendredi, l’ancien président des Engagés et actuel ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a déclaré qu’il voulait éviter que la taxe ne s’apparente à un «gruyère». Multiplier les exceptions risquerait de limiter la portée de la taxe, selon lui.
L’idée d’exonérer les investisseurs qui détiennent leurs titres pendant plus de dix ans a été évoquée ces derniers mois, même si le président du MR a affirmé la semaine dernière qu’il ne la réclamait plus - à condition que la classe moyenne soit épargnée.



















