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« Combien profitent de certificats qui ne sont pas justifiés ? » : Jacqueline Galant veut plus de fermeté avec les malades de longue durée

Par RTL info avec Martin Buxant
Invitées de l’émission Face à Buxant dimanche soir, Jacqueline Galant (MR) et Christie Morreale (PS) se sont notamment affrontées sur le cas des malades de longue durée en Belgique. La socialiste et la libérale ont deux visions très opposées de la problématique.

Aujourd’hui en Belgique, environ 550.000 personnes sont reconnues comme étant en incapacité de travail de longue durée. Un chiffre en constante augmentation, qui soulève des questions sur la soutenabilité du système. Sur le plateau de Face à Buxant, les deux femmes politiques ont exprimé des positions radicalement différentes.

Pour Christie Morreale, il ne faut pas tomber dans une chasse aux sorcières. La vice-présidente wallonne insiste sur la nécessité d’un traitement équilibré entre fraude sociale et fraude fiscale.

« S’il y a de l’abus, il faut le sanctionner. La difficulté, c’est le deux poids deux mesures. La fraude fiscale, c’est 30 milliards qu’on pourrait aller rechercher chaque année sans taxer personne. Mais là-dessus, on ne les voit pas, ni le MR, ni Les Engagés. Par contre, sur la fraude sociale, ils s’acharnent sur les plus faibles. En fait, ce n’est pas du courage, c’est de la lâcheté », a-t-elle déclaré.

500.000 malades de longue durée, c’est plus que l’Allemagne, qui a 80 millions d’habitants

Un point de vue que ne partage pas Jacqueline Galant, ministre wallonne de la Fonction Publique, de la Simplification administrative, des Sports et des Médias. Selon elle, la Belgique ne peut ignorer certains abus dans le système des arrêts de travail de longue durée. « 500.000 malades de longue durée, c’est beaucoup plus que l’Allemagne, qui a pourtant 80 millions d’habitants. Les mesures de contrôle sont donc nécessaires », affirme-t-elle.

« Responsabiliser les médecins »

La libérale va plus loin et appelle à une responsabilisation accrue des médecins. « Nous devons améliorer et renforcer les contrôles. Et nous devons aussi responsabiliser les médecins. Je rencontre beaucoup de chefs d’entreprise, même ici au niveau communal, et combien de personnes profitent de certificats qui ne sont pas justifiés ? », s’interroge Jacqueline Galant.

Pour elle, il s’agit de garantir la pérennité du système de protection sociale pour ceux qui en ont réellement besoin : « Les vrais malades doivent continuer à être financés. Les autres doivent être sanctionnés. »

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