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La Belgique est en voie de devenir un "narco-État", alerte le président de DéFI: "Les trafiquants pensent que nous sommes faibles"

Les récentes fusillades à Bruxelles font écho à une problématique qui prend de l'ampleur dans notre pays ces dernières années : le narcotrafic.

Si dans un premier temps la ville d'Anvers, de par son port, était la plus touchée des villes belges, le fléau frappe désormais Bruxelles de plein fouet. "Il y a un sentiment d'impunité et l'évolution fulgurante que nous vivons est problématique", estime François De Smet, le président de DéFI. 

"Nous avons des dealers qui ont un sentiment d'impunité par ce qu'ils ont des moyens financiers extraordinaires. Ils sont en train de se faire une lutte de territoire et nous sommes en train de perdre le contrôle", ajoute le Bruxellois face aux Puncheurs. "C'est exactement ce qui est arrivé en Colombie, à Marseille et dans d'autres endroits et ils s'attaquent à la Belgique par ce qu'ils nous identifient comme un état faible et c'est là qu'il faut réagir".

Conscient de l'ampleur de la tâche, François De Smet reste réaliste : "On ne va pas éradiquer complètement le trafic de drogue, mais on doit se rendre moins attractif. Ça se fait avec une police spécialisée, en luttant contre le blanchiment d'argent et frapper là où ça fait mal : le portefeuille."

Lutter contre le trafic en légalisant le canabis ?

C'est une des idées du programme de DéFI. "Nous pensons qu'en vendant le cannabis par des magasins dédiés par l'État, on assèche toute une partie du trafic. À partir de là, on peut rediriger le travail des policiers ailleurs. Ce sont les trafiquants de cocaïne qui torturent les gens, qui en enlèvent d'autres, qui s'entretuent dans les rues de Bruxelles. Ce ne sont pas les trafiquants de cannabis."

"J'insiste : on est en train de se transformer en narco-état. C'est pour ça que nous faisons de cette lutte une des lignes de force de notre programme", appuie le politicien de 46 ans.

La Belgique, un narco-état ?

La déclaration du président de DéFI est forte, mais il persiste : "Voyez comme le trafic s'est installé à Baltimore, en Colombie ou à Marseille, c'est le même schéma qui s'installe [chez nous]. Nous devons nous rendre inattractifs."

Pour y parvenir, il avance les solutions suivantes : "Lorsque vous luttez contre le blanchiment d'argent et contre leurs moyens de communication, vous rendez notre pays moins attractif et ils vont faire des trafics ailleurs. Mais pour l'instant, nous somme un oiseau pour le chat, c'est un constat", assène François De Smet en guise de conclusion.

Cliquez ici pour (re)voir l'intervention du président de DéFI face aux Puncheurs.

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Commentaires

2 commentaires

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  • "en voie de devenir"... :-) :-) :-) Vous êtes en retard de quelques dizaines d'années.

    X Or
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  • Une réalité et preuve s'il en est les Marseillais souhaitent en prendre le contrôle .

    Philibert Bernard
     Répondre