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Face à Martin Buxant, Bernard Quintin est revenu sur la grande manifestation de soutien à la Palestine organisée ce dimanche à Bruxelles. Il a salué la mobilisation tout en soulignant son déroulement exemplaire : « 75.000 personnes selon mes services et 100.000 selon les organisateurs. Ça prouve d’abord et avant tout qu’il est possible de manifester à près de 100.000 personnes dans le calme et dans la tranquillité ». Il ajoute : « Je tiens à le souligner, parce que ça veut dire que les débordements ne sont pas une nécessité ou une fatalité ».
Le ministre de l’Intérieur a également exprimé sa compréhension face à l’émotion suscitée par la situation à Gaza : « Je peux tout à fait comprendre l’émotion, nous vivons tous cette émotion par rapport à la situation. Je l’entends et je la comprends, bien sûr, on ne peut pas être sourd et aveugle à ce qui se passe ».
Une position « équilibrée »
Interrogé sur les positions du Mouvement Réformateur, parfois perçues comme pro-israéliennes, Bernard Quintin a voulu clarifier : « Je pense que c’est se tromper que de dire qu’on est pro-israélien. Nous sommes pour une solution équilibrée dans laquelle chacun puisse se retrouver ». Il a insisté sur trois points clés : la libération des otages, l’arrêt des hostilités et l’accès sans entrave à l’aide humanitaire.
Reconnaître la Palestine, oui ou non ?
Concernant la reconnaissance d’un État palestinien, Bernard Quintin a rappelé que le MR soutenait la solution à deux États, tout en ajoutant une nuance de calendrier : « C’est la seule solution qu’il y a sur la table pour le moment. Il faut deux États, mais au bon moment ».
La question des sanctions renvoyée à l’Europe
Interrogé sur de possibles sanctions contre Israël, le ministre a rappelé que cette décision relevait de l’échelon européen. Il a mentionné l’activation de l’article 2 de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, qui permet d’examiner le respect des obligations internationales : « Ce n’est pas la Belgique toute seule qui doit décider de sanctions contre Israël ».
Quant à sa position personnelle, Bernard Quintin est resté mesuré : « Je pense qu’il faut en tout cas examiner la situation. Je laisse mes collègues ministres des Affaires étrangères gérer ce dossier ».
Une réponse dans la lignée de son passé diplomatique, comme l’a d’ailleurs souligné Martin Buxant en fin d’entretien.


















