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Jamais auparavant la Belgique n’avait vu une manifestation aussi massive en soutien à la Palestine. Une foule s’est levée pour condamner l’offensive israélienne : 110.000 personnes selon les organisateurs, 75.000 d’après la police.
La marche a débuté à 14 h depuis la gare de Bruxelles-Nord, organisée par un large éventail d’associations, de syndicats et d’ONG. C’était une foule bigarrée, composée de citoyens issus de tous horizons. « On demande juste la justice pour Gaza, on demande une vie décente, on demande d’épargner les enfants, d’épargner tous ces gens qui souffrent », a déclaré une participante.
Du rouge pour dénoncer le franchissement de la ligne rouge
Symboliquement, beaucoup des manifestants portaient du rouge, couleur choisie pour dénoncer les souffrances endurées par la population palestinienne. « L’idée, c’est de tracer la ligne rouge que nos gouvernements ne veulent pas tracer pour mettre des limites à Israël », a expliqué une manifestante. Ce geste illustrait à la fois leur colère et leur volonté de voir les institutions européennes agir contre ce qu’ils considèrent comme une escalade de l’injustice.
L’Europe ne fait rien
Les participants ont arpenté les rues de la capitale européenne pendant plusieurs heures, scandant des slogans et exhibant pancartes et drapeaux. Ils voulaient interpeller les décideurs politiques sur ce qu’ils perçoivent comme une inaction de l’Europe. « L’Europe ne fait rien et je pense que c’est important de le faire savoir aux dirigeants », a estimé un manifestant. Tous espéraient ainsi faire entendre ce message au cœur même des institutions européennes, qui continuent de jouer un rôle clé dans ce conflit international.
54.000 morts
Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, les affrontements ont déjà causé la mort de plus de 54.000 Palestiniens depuis le début de l’escalade militaire, un chiffre jugé crédible par l’Organisation des Nations Unies. Ce lourd bilan humanitaire donne une résonance particulière à la marche. Une série de manifestations similaires ont déjà eu lieu, mais cette dixième édition semble marquer un tournant.
Bien que le message de la marche soit grave, les organisateurs ont souhaité y intégrer une dimension inclusive et familiale. Malgré les circonstances, des familles entières, y compris des enfants, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, ont pris part au cortège, le transformant presque en un moment de recueillement collectif.
La mobilisation citoyenne émise depuis Bruxelles sonne comme un appel à ne pas détourner le regard. « Il faut qu’on continue à faire pression, c’est comme ça que dans l’histoire de tous les pays les choses ont changé », a conclu une participante.


















