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Le PS vote avec le Vlaams Belang : « C’est une rupture du cordon sanitaire, c’est dramatique », fustige Bouchez

Par RTL info
Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, dénonce ce jeudi matin une rupture du cordon sanitaire à l’encontre du Vlaams Belang, lors du renvoi par l’opposition de la loi-programme au Conseil d’État. Il fustige surtout le comportement du PS qu’il qualifie de parti « opportuniste ».

Sans l’Open Vld, l’opposition a demandé et obtenu le renvoi d’amendements sur la loi-programme au Conseil d’Etat. Ce texte, contenant notamment la réforme du chômage, ne pourra dès lors pas être voté d’ici le 1er juillet, comme l’ambitionne le gouvernement Arizona.

Au moins 50 membres doivent demander un renvoi au Conseil d’État pour que celui-ci soit accordé. Dans l’opposition, les voix du Vlaams Belang sont nécessaires pour obtenir un tel renvoi. Lors du vote par assis et levé, les députés d’extrême-droite se sont levés, leur parti ayant aussi déposé des amendements.

Pour le MR, il s’agit d’une rupture du cordon sanitaire du côté du PS, DéFI, Ecolo et du PTB. « Ils avaient impérativement besoin des voix du Belang pour renvoyer ce texte au Conseil d’Etat et ils le savaient », soutient Georges-Louis Bouchez, invité de Martin Buxant ce jeudi matin sur bel RTL. « Le PS savait très bien que la seule condition pour renvoyer le texte au Conseil d’État, c’était que le Belang vote avec eux. Ça veut dire qu’aujourd’hui, ils ont ouvert une brèche qui est dramatique pour notre démocratie puisqu’on peut désormais s’appuyer sur le Vlaams Belang pour faire passer des textes. Ils ont donc rompu le cordon sanitaire », fustige le libéral.

Le PS est devenu un parti purement opportuniste

Le président du MR dénonce surtout le comportement du PS : « Eux qui font des leçons de morale du matin au soir sur la lutte contre l’extrême droite. Aujourd’hui, c’est un parti qui est devenu un parti purement opportuniste. Il s’associe de temps en temps avec les communautaristes de Fouad Ahidar, de temps en temps avec les communistes du PTB et désormais avec les extrémistes de droite du Vlaams Belang ».

En 2017, le MR de Charles Michel avait déjà voté une loi avec l’appui du Vlaams Belang. Mais, selon Georges-Louis Bouchez, le contexte était totalement différent. « Nous n’avions pas besoin des voix du Belang pour faire passer le texte. Nous avions une majorité à l’époque. Quand vous avez une majorité, si d’autres veulent voter à votre place, vous n’en êtes pas les responsables, vous ne décidez pas du vote. Par contre, ce qui est très grave, c’est quand vous comptez sur ces voix-là pour faire passer le texte. Sans ces voix-là, ça ne passait pas. C’est le cas du PS, ça n’a jamais été notre cas », insiste le libéral.

Enfin, Georges-Louis Bouchez assure que le renvoi au Conseil d’État ne freinera pas l’entrée en vigueur de la réforme du chômage. « Nous ferons le nécessaire pour que la réforme commence bien au 1er janvier 2026 », soutient le président du MR. Selon lui, un retard pourrait engendrer un coût important. « Si, par malheur, on devait avoir du retard à cause du PS, ça coûtera 260 millions d’euros. C’est de l’irresponsabilité », déplore le libéral.

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