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Les bourgmestres et échevins n’ont pas accès à ce droit fondamental et basique : « Tout à fait discriminant »

Par RTL info avec Christophe Deborsu
Rachel Sobry, bourgmestre de Thuin, dénonce une injustice dans le monde politique : l’absence de congé de maternité rémunéré pour les bourgmestres et échevines. Une situation digne d’un autre siècle, qu’elle dénonce comme « discriminante ».

Rachel Sobry, dont la grossesse a été récemment annoncée sur les réseaux sociaux, a découvert, à ses dépens, une lacune étonnante dans le statut des mandataires locaux. Si les élues ont l’obligation légale de prendre un congé de maternité, elles ne sont absolument pas couvertes financièrement durant cette période.

Cela concerne aussi les échevins, pères et mères, car ils sont considérés comme « empêchés », leur rémunération étant suspendue ce faisant. « Heureusement, je suis salariée aussi, puisque je suis déléguée générale du MR, » explique-t-elle, mais la libérale s’inquiète pour celles qui n’auraient pas d’autres revenus. « La dame qui est juste bourgmestre ou juste échevine, qui n’a pas d’autre revenu sur le côté, pendant son congé de maternité, qu’elle est obligée de prendre, elle a zéro euro. »

Tout à fait discriminant

Ce « vide juridique » serait un héritage d’un autre temps : « Ça prouve que la loi a été faite à une époque qui est complètement révolue. On n’avait pas de bourgmestre, à mon avis, en âge d’avoir des enfants, » constate amèrement Rachel Sobry. Cette situation pourrait entraver l’accès des femmes à ces fonctions électives, ou les contraindre à des choix personnels difficiles. « En 2025, ça me semble tout à fait discriminant. »

Forte de sa double casquette de bourgmestre et de présidente de l’Union des Villes et Communes, Rachel Sobry entend bien « plaider » pour que cette anomalie soit corrigée, afin que les femmes puissent concilier leurs responsabilités politiques avec leur vie familiale, sans subir de précarité financière.

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