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Darya Safai, députée N-VA, s'est confiée sur son enfance en Iran et son combat pour plus d'égalité. Aujourd'hui, elle n'hésite pas à affirmer que l'islamisme représente un danger pour nos sociétés.
Darya Safai, députée N-VA, a grandi en Iran, un pays où les libertés des femmes sont fortement restreintes. Cela ne l'a pourtant pas empêchée de combattre ces injustices.
"Comme femme, je ne voulais pas me voiler comme d'autres amies et beaucoup d'autres millions de femmes iraniennes. On ne voulait pas mettre des voiles islamiques", raconte-t-elle dans le "Face à Buxant". "Alors, on a protesté pour la liberté des femmes et aussi la liberté en général. Et puis je suis tombée en prison en 1999. C'est là que j'ai décidé de m'enfuir du pays parce que je ne voulais pas être emprisonnée le reste de ma vie".
Il y a des dangers et on doit travailler pour y faire face
Son mari, alors leader des manifestations, avait aussi été emprisonné. Comme ce dernier était étudiant en dentisterie à la VUB, ils ont décidé de s'exiler en Belgique. Ce n'est qu'après avoir fini ses études qu'elle décide de s'investir dans la politique : "J'ai décidé de prendre aussi ma responsabilité".
Aujourd'hui, la députée N-VA perçoit certains changements sociétaux comme dangereux. "J'ai vu qu'il y a des gens dans la communauté musulmane qui exigent, par exemple, des choses que je ne trouvais pas bien pour l'égalité femmes-hommes en Iran, la liberté et les valeurs occidentales. Alors, c'est à ce moment-là que j'ai essayé d'écrire des opinions pour raconter aux Occidentales qu'il y a des dangers et qu'on doit travailler pour y faire face".
"Ils sont infiltrés partout"
Et Darya Safai va plus loin. Selon elle, les Frères musulmans auraient infiltré la politique belge. "C'est quelque chose que j'ai vu depuis des années (...)", affirme-t-elle. Dans un rapport français, "cinq communes bruxelloises sont pointées du doigt comme étant sous le contrôle des Frères Musulmans", souligne-t-elle.
"Il y a des communes où il y en a beaucoup, parce que les Frères musulmans ne viennent pas vers nous dire "Ah moi, je suis engagé pour les Frères musulmans, non"", ajoute-t-elle. Ils vont faire de l'activisme, comme par exemple : "Mon foulard, mon choix". Ils sont infiltrés dans le milieu politique, dans le milieu des communautés musulmanes, ils sont infiltrés partout".
Et le port du voile au sein des fonctions publiques ? "Je trouve qu'il ne faut pas banaliser le voile islamique. Ce n'est pas vraiment un signe de conviction, c'est un signe d'oppression d'une femme", répond la députée. "Il ne faut pas mélanger les choses. S'il y a une femme qui met le foulard, on ne peut pas dire vraiment que c'est son choix, parce qu'à un moment donné l'éducation montre qu'une femme "bien" doit se couvrir. Ce n'est pas quelque chose qu'on doit banaliser, et sûrement pas dans les fonctions d'autorité".
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