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Plusieurs syndicats et fédérations du secteur culturel tirent la sonnette d’alarme face au projet de réforme des pensions présenté mercredi en commission des Affaires sociales. Le ministre des Pensions Jan Jambon souhaite que le statut de travailleur des arts ne puisse représenter plus de 20 % d’une carrière, assimilant au passage les travailleurs des arts à des personnes sans emploi.
Concrètement, pour une carrière complète de 45 ans, seules neuf années de statut pourront être prises en compte. Cela signifie que les travailleurs qui ont bénéficié du statut (ou d’autres périodes assimilées) pendant plus de 9 ans perdront une partie de leur pension.
Les signataires souhaitent rappeler que même si la protection sociale des artistes est inscrite dans la branche chômage de la sécurité sociale, le travailleur des arts ne peut être assimilé à une personne ayant perdu son travail et en recherche d’emploi. En effet, les travailleurs et travailleuses des arts exercent une démarche professionnelle continue, alternant périodes sous contrat et périodes de travail « invisibilisé » (création, recherche, développement de projets).
« L’exposé des motifs de la loi portant la réforme du statut des travailleurs des arts confirme que l’intermittence des travailleurs des arts est structurelle et inhérente à leurs métiers. Elle ne relève pas d’un choix individuel, mais d’une réalité professionnelle, nécessitant une protection sociale adaptée qui tienne compte de cette spécificité », soulignent les signataires.
En conséquence, puisque les artistes sont considérés comme des travailleurs actifs même quand ils n’ont pas d’emploi rémunéré, c’est-à-dire quand ils perçoivent l’allocation du travail des arts, les signataires demandent que ces périodes soient assimilées à du travail et valorisées dans le calcul de la pension.
« Le secteur des arts attend du gouvernement du respect, une reconnaissance de son travail et l’élaboration de normes en adéquation avec ses spécificités », résument les signataires.



















