Partager:
Après avoir été auditionné par la justice, jeudi, durant plus de 6 heures, Frédéric Janssens, le greffier du parlement wallon suspendu depuis la mi-septembre est sorti de son silence, vendredi soir, sur LN24 et dans un long message sur Facebook.
"Je suis blessé. C'est une situation injuste, mais je suis combattif et respectueux des règles. Et je souhaite que la vérité triomphe", y a-t-il affirmé en assurant n'avoir rien à se reprocher. "Il n'y a pas eu un euro d'enrichissement personnel."
Interrogé sur les plaintes pour harcèlement déposées contre lui, le greffier a rappelé qu'il y avait "des objectifs à atteindre", fixés par le Bureau du parlement. "J'ai pu commettre des erreurs, manquer d'empathie. Mais parfois, il faut rappeler à des gens qu'ils sont payés pour travailler. Je regrette toutefois que des agents aient eu à souffrir de leur travail et je regrette que des mots aient pu être mal interprétés, mal ressentis", a poursuivi Frédéric Janssens en pointant dans la foulée "la campagne de dénigrement" lancée à la suite de la réforme du statut des agents initiée au début de 2022 et qui n'a "visiblement pas plu à tout le monde".
Quant à l'explosion des dépenses liées aux chantiers de la maison des parlementaires et de la jonction piétonne entre le parking et le parlement, elles ont été approuvées, a-t-il rappelé. "Les premiers montants, c'était l'esquisse du projet. Puis on tarde parce que les décisions ne se prennent pas et les prix augmentent. Je ne vois pas où est l'effet de surprise. Vous imaginez vraiment que je me lève un matin en disant qu'il faudrait une maison des parlementaires? Ce sont des décisions du Bureau", a ajouté le greffier.
Reste la question des voyages, dont celui à Dubaï qui a finalement entraîné la démission du président du parlement, Jean-Claude Marcourt. "Ca peut paraître énorme mais ce sont les prix du marché. Et puis, en est-il autrement dans les autres missions des pouvoirs publics?", s'est-il faussement interrogé.
"Toute cette affaire est vraiment regrettable. Toute ma vie, j'ai travaillé sans relâche. Aujourd'hui, être contraint et forcé à rester chez moi n'est pas ma conception du rôle d'un haut fonctionnaire. Je ne demande qu'à travailler, mais je dois obéir à ma hiérarchie", a enchaîné Frédéric Janssens.
"Je me réjouis d'une chose : le procès politique et médiatique laisse désormais la place au judiciaire. J'ai pleinement confiance en la Justice et continuerai à collaborer pleinement pour faire valoir mes droits. Là où l'on énonce des suppositions, je livrerai des faits. Je souhaite que toute la lumière soit faite pour conforter la démocratie wallonne", a-t-il conclu.