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Économies à la Fédération Wallonie-Bruxelles : le coût du parcours de vie d’un enfant, de la crèche à l’université, sera-t-il vraiment plus élevé ?

Par RTL info avec Frédéric Delfosse et Pierre Morleghem
255 millions d’euros d’économie dès l’année prochaine tous secteurs confondus, c’est une des annonces budgétaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Crèche, école, université : nous avons simulé le parcours de vie d’un enfant. Et le résultat est sans appel : moins de gratuité et beaucoup plus de frais.

Le parcours de notre enfant débute dans une crèche de l’ONE. Un établissement dont les subventions ne seront pas indexées en 2026. Si les parents doivent payer la différence, 2,5 % de hausse pendant 2 ans, cela représente 220 euros. Ce qui est compliqué pour les jeunes parents. « On fait partie de la tranche plus ou moins moyenne qui en fait est la tranche basse parce qu’il n’y a plus vraiment de tranche moyenne mais ça devient compliqué », confie une jeune maman. « De toute façon on n’a pas le choix parce que je ne peux pas arrêter de travailler pour faire garder notre enfant donc on devra trouver des solutions », anticipe une autre mère de famille.

Pour ces enfants issus de familles aux revenus moyens, une fois arrivés à l’école primaire, la gratuité des fournitures scolaires n’est plus octroyée. 104 euros par an en moyenne, prise en charge jusqu’à présent, en première, deuxième et troisième années. Le coût supplémentaire s’élève à 312 euros. « L’école devrait être gratuite pour tout le monde. Tout le monde n’a pas forcément facile et les moyens de pouvoir offrir à leurs enfants tout ce qu’il faut. Je pense qu’il y a d’autres choses qu’on pourrait payer, mais pas les fournitures scolaires », estime une maman.

Après l’école, notre élève opte pour deux années de cours de musique à l’académie. Une activité qui est gratuite jusqu’à présent, en primaire. L’inscription coûtera 94 euros par an. « Ce sera là aussi une nouvelle taxe à payer par les familles pour accéder à la culture, à l’enseignement », regrette Merlin Gévers, chargé d’études à la Ligue des familles.

Pour occuper notre jeune ado pendant les congés, un stage d’athlétisme ou d’escalade organisé par l’ADEPS. La hausse prévue est de 10 % pour chaque inscription. Trois stages sur l’année pendant trois ans, comptez 63 euros de plus.

Arriveront ensuite les études supérieures avec un minerval en hausse de 357 euros par an. « J’ai deux enfants qui sont justement en études supérieures, donc augmenter tous les deux de 350 euros, pour moi c’est impayable », regrette une maman.

Les études coûteront plus cher pour 58 % des familles

Pour un parcours universitaire ou d’école supérieure de 5 ans, le coût supplémentaire s’élève à 1.785 euros. « Aujourd’hui, le message qui est envoyé, c’est de dire que les études coûteront plus cher pour 58 % des familles. Et quelles familles ? La classe moyenne », souligne le chargé d’études à la Ligue des familles.

En conclusion, pour notre jeune adulte et ses parents aux revenus moyens, le parcours de vie et d’éducation sera plus cher. Une hausse des coûts de plus de 2.500 euros.

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