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Un homme traversant les voies ferrées. Deux individus s’éloignant des quais, au-delà de la limite autorisée. Ces scènes se répètent chaque année. Et parmi ceux qui prennent ces risques, il y a parfois des mineurs, comme William, 15 ans. « J’étais un peu en retard pour mon train, je ne voulais pas le louper et je n’ai pas trouvé le tunnel qui menait à l’autre côté de la voie », explique-t-il.

Mais au lieu de payer une amende de 175 euros, il a fait le choix de participer à cette session de remédiation. Catherine anime la formation. Son but : sensibiliser les 14-17 ans à la sécurité ferroviaire. Elle leur apprend les bons gestes près des voies et les conséquences possibles de leurs actes. « La majorité des jeunes qui sont ici présents, ils ne réalisent pas toujours l’acte qu’ils ont commis et les conséquences que ça peut avoir », indique la cheffe de projet sécurité ferroviaire à Infrabel. « Pour eux, c’est ‘je ne veux pas rater mon train, je veux gagner quelques minutes’. Ils ne réalisent pas du tout qu’ils pourraient perdre la vie en commettant cet acte-là. »
Pour marquer les esprits, des vidéos d’accidents sont diffusées, ce qui semble porter ses fruits. « Voir comment les personnes sont propulsées par les trains, qu’ils soient morts comme ça, ça fait vraiment très mal, très peur », explique une participante.

Au total, 58 % des adolescents interceptés choisissent la remédiation. Depuis 2022, plus de 300 jeunes y ont participé et aucun cas de récidive n’a été constaté. « On a quand même plus de 600 signalements par an de jeunes qui sont aux abords des voies », dit Benoît Gilson, directeur général d’Infrabel. « Et après tous ceux qu’on ne voit pas. C’est un phénomène assez important avec cinq morts par an environ. C’est assez préoccupant et c’est pour ça qu’on doit tout faire pour lutter contre ce phénomène. »
En cas de récidive, le jeune reçoit directement une amende de 300 à 500 euros.



















