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Le manque de places en crèche « s’explique de deux manières » : pourquoi en créer de nouvelles n’est pas la solution ?

Par RTL info avec Martin Buxant
Invitée du 7h50 de bel RTL, Déborah Dewulf, Administratrice générale de l’ONE s’exprime sur la crise des places en crèche. Les économies budgétaires imposées par la Fédération Wallonie-Bruxelles vont notamment impacter le secteur des milieux d’accueil.

En 2024, il manquait environ 10.000 places dans les crèches francophones. Une problématique qui ne cesse d’inquiéter les parents. Déborah Dewulf, Administratrice générale de l’ONE est revenue sur cette crise des milieux d’accueil au micro de Martin Buxant.

« Aujourd’hui nous disposons de 45.000 places d’accueil. Ceci équivaut à un taux de couverture qui avoisine les 40 %. Ce n’est pas mal, mais nous pourrions aller un step plus loin », a notamment déclaré Déborah Dewulf.

Malgré une certaine dénatalité, c’est-à-dire une baisse du nombre de naissances, constatée en Belgique francophone, on continue d’entendre le refrain selon lequel il manque toujours des places en crèche. Selon l’Administratrice générale de l’ONE, ce constat « s’explique de deux manières » : « La problématique des places d’accueil en crèche dépend des territoires en Fédération Wallonie-Bruxelles, et du type d’accueil ».

Des pénuries localisées

Les territoires qui connaissent une pénurie importante sont les suivants : Bruxelles principalement, ainsi que certaines sous-régions comme la botte du Hainaut ou la périphérie de la ville de Liège, a annoncé Déborah Dewulf. Par ailleurs, la pénurie dépend également du type de milieu d’accueil : selon qu’il s’agit de l’accueil collectif ou individuel, de l’accueil avec participation financière des parents libre ou de l’accueil avec des barèmes liés aux revenus, le problème n’est pas le même.

« Actuellement, il manque encore des places en crèche puisque le taux de couverture n’est que de 40 %. Nous pourrions être beaucoup plus haut », a reconnu l’Administratrice générale de l’ONE. Mais si la tentation est grande de penser qu’il faudrait créer plus de places, pour Déborah Dewulf la solution n’est pas là : « Je pense qu’il faut surtout faire en sorte de maintenir les milieux d’accueil existants et d’avoir des projets innovants pour la suite ».

Non-indexation des opérateurs

Dans un contexte de coupes budgétaires en Fédération Wallonie-Bruxelles, l’ONE n’échappe pas à la règle. Elle va devoir elle aussi participer aux économies comme toutes les politiques publiques. Selon Déborah Dewulf, l’ONE sera impacté à hauteur de 11 millions d’euros, sur un budget annuel total de 270 millions d’euros pour 2026.

Afin d’économiser ces 11 millions d’euros, l’ONE a notamment décidé de ne pas indexer les opérateurs – c’est-à-dire les milieux d’accueil, les équipes SOS enfants, les services d’accueil temps libre… – à hauteur de 7,5 millions d’euros. « C’est pour cette raison que l’ONE doit avoir un vrai rôle de soutien et d’accompagnement. La priorité c’est d’abord de soutenir les milieux d’accueil existants plutôt que d’en créer de nouveaux », a conclu l’Administratrice générale de l’ONE ce lundi matin.

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