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Les airbags Takata responsables d’au moins 40 décès dans le monde : comment savoir si les vôtres sont défectueux ?

Par RTL info avec Marwa Sebahhi et Steve Damman 
Le constructeur automobile Citroën demande l’arrêt immédiat de milliers de véhicules en raison d’un défaut critique sur les airbags Takata. En Belgique, 28.000 voitures sont concernées. Comment savoir si votre airbag est défectueux ?

C’est une alerte grave qui touche des centaines de milliers de conducteurs en Europe. Citroën, marque du groupe Stellantis, demande l’immobilisation immédiate de 440.000 véhicules à travers le continent. En cause : des airbags fournis par l’entreprise japonaise Takata, reconnus comme potentiellement dangereux.

En Belgique, 28.000 voitures doivent être retirées de la circulation sans délai. Les modèles visés sont des Citroën C3 et DS3 produits entre 2009 et 2019.

Ces airbags sont soupçonnés d’avoir causé au moins 40 décès dans le monde. La défaillance provient du nitrate d’ammonium utilisé comme agent déclencheur, un composant qui se dégrade dans le temps et devient instable, surtout dans les régions chaudes et humides.

« Le nitrate d’ammonium vieillit mal, devient instable, et est très sensible à la température et à l’humidité », explique Xavier Daffe, rédacteur en chef du Moniteur Automobile.

Un scandale mondial

Le problème des airbags Takata n’est pas nouveau. L’entreprise, aujourd’hui en faillite, a équipé 100 millions de véhicules à travers le monde. Le rappel ne concerne donc pas uniquement Citroën : des dizaines d’autres marques sont également affectées.

En France, une liste précise des modèles concernés est accessible en ligne. En Belgique, en revanche, aucune base de données officielle n’est disponible pour les automobilistes. L’information passe uniquement par les concessionnaires ou les constructeurs.

C’est très difficile de savoir qui est concerné en Belgique

« C’est très difficile en Belgique de savoir si on est concerné ou pas », déplore Julie Frère, porte-parole de Testachats. « Les consommateurs sont informés individuellement par leur concessionnaire ou par les fabricants. »

La question de l’indemnisation en suspens

Pour les automobilistes touchés, l’arrêt immédiat de leur voiture pose des problèmes concrets, notamment pour les trajets domicile-travail. À ce jour, aucune indemnisation automatique ni solution de remplacement n’a été proposée.

« En Italie, les consommateurs ont dû attendre entre 120 et 150 jours pour récupérer leur véhicule, sans aucune indemnisation », rappelle Julie Frère. « Il est évidemment exclu qu’une telle situation se passe aussi en Belgique. »

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