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Ce matin, nous recevions l'explorateur suisse et militant climatique Bertrand Piccard sur Bel RTL. Il plaide pour une taxe sur les billets d'avion pour éviter la multiplication des vols à moindre coût. Est-ce envisageable chez nous?
Pour l’explorateur Bertrand Piccard, les billets d’avion à bas coût ne devraient pas exister. Le militant déplore le régime d’exception dont bénéficie le secteur de l’aviation. "L'aviation a toujours voulu échapper aux taxations, aux accords de Paris et je pense qu'elle doit être traitée comme tout le monde", disait-il ce mercredi au micro de bel RTL. Pour ce faire, il propose que chaque passager ait "dans le prix de leur billet, la taxe carbone qu'il émet."
Le kérosène des avions n’est pas taxé aujourd’hui au sein de l’Union européenne. Un projet dans ce sens a échoué en août dernier. "Il existe juste un taxe sur les vols domestique en Norvège mais ça n'est pas l'Union Européenne", dit Jo Dardenne, directrice aviation pour l'ONG Transport et Environnement. "Si le kérosène n'est pas taxé, c'est parce qu'il existe une exemption dans les règles européennes."
Les négociations au niveau européen sont au point mort. Il existe en Belgique une taxe sur les billets d’avion : depuis le 1er avril 2022, un passager paye 10 euros en plus pour un vol de moins de 500 kilomètres. "C'est une première étape", affirme Jo Dardenne. "Il faut encourager les états membres à aller de l'avant et à taxer le plus possible l'aérien. On voudrait que la taxe soit plus élevée sur les vols longs courriers et que le revenu soit réinvestit dans d'autres modes de transport."
L’ONG Transport et Environnement a calculé le manque à gagner fiscal pour la Belgique : il s’élève à 700 millions d’euros pour 2022.


















