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Les étudiants belges francophones deuxièmes plus lents du monde industrialisé pour terminer leurs études

Par RTL info avec Belga
Le rapport annuel de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), “Regards sur l’Education”, a été publié mardi. On y découvre que les étudiants belges sont particulièrement mauvais pour terminer leurs études supérieures dans les temps.

Selon nos confrères du Tijd, qui ont décortiqué ce rapport, 32,6% des étudiants des universités et hautes écoles flamands terminent leurs études dans les délais impartis, contre 43% en moyenne. Un chiffre en-dessous de la moyenne donc, mais pas aussi bas que du côté francophone où seuls 23,1% des étudiants terminent leurs études dans les temps. Seule l’Autriche fait pire avec 20,9%. 

Autre mauvaise note pour les Belges francophones : seuls 51,1% d’entre eux parviennent à tout simplement terminer leurs trois premières années et donc à obtenir un bachelier. Sur ce point, les petits francophones sont au-dessus de la moyenne européenne de 48%. Le problème, c’est que l’écart par rapport aux autres pays s’est creusé ces 3 dernières années car le reste de l’Europe s’est amélioré. À titre d’exemple, les champions en la matière sont les Irlandais, qui sont 67,8% à parvenir à réussir leurs 3 premières années de supérieur.

48% des jeunes de l’OCDE obtiennent un diplôme d’études supérieures contre 27% il y a 25 ans 

Globalement, le niveau de formation a fortement augmenté dans l’OCDE depuis le début des années 2000 avec un taux sans précédent de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, indique encore le rapport. «48% des jeunes adultes des pays» membres sont désormais diplômés de l’enseignement supérieur «contre 27% en 2000». 

L’Irlande et la Norvège affichent notamment des «progrès remarquables» avec une hausse de diplômés du supérieur d’environ 6 points de pourcentage entre 2005 et 2024, suivies par la Colombie, le Costa Rica, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, le Mexique, le Portugal et la Turquie, a noté Mathias Cormann, le secrétaire général de l’OCDE, lors d’une présentation du rapport. 

Hommes, compétences... : plusieurs problèmes persistent

L’organisation souligne cependant que nombre d’étudiants ne finissent pas leurs études, en particulier les hommes, en raison d’une inadéquation entre attentes et réalité de la formation, ou d’un manque de soutien aux étudiants 

Autre problème : diplôme ne veut pas toujours dire compétences. Ces dernières, notamment en maîtrise de l’écrit et des mathématiques, ont stagné ou diminué sur la dernière décennie dans la plupart des pays membres. 

En outre, malgré la hausse des diplômés de l’enseignement supérieur, les entreprises ont du mal à trouver les qualifications dont elles ont besoin : «40% des employeurs sont en état de pénurie de compétences», relève l’OCDE, qui recommande la généralisation des formations courtes certifiantes tout au long de la vie active, afin d’aider «les travailleurs à s’adapter à l’évolution des besoins des entreprises, particulièrement avec la montée de l’intelligence artificielle. 

Un diplôme du supérieur reste en moyenne garant de meilleurs revenus

L’OCDE insiste sur un point souvent débattu : les études supérieures sont rentables, même lorsqu’elles coûtent cher comme en Angleterre ou aux Etats-Unis. «Une bonne éducation rapporte. Si vous avez une licence, vous gagnez 39% de plus qu’un diplômé de l’enseignement secondaire», et encore plus avec un master, fait valoir Andreas Schleicher, directeur du département d’Education et des compétences de l’OCDE. 

La plus-value d’un diplôme du supérieur dans une trajectoire professionnelle fait que la mobilité des étudiants internationaux ne cesse de croître, en dépit du coût des formations. 

La Flandre a réduit les inégalités d’accès aux études

Bémol notable : l’inégalité de l’accès à l’enseignement supérieur persiste et les enfants de diplômés du supérieur ont encore beaucoup plus de chances de décrocher eux aussi une formation de l’enseignement supérieur et de la terminer que ceux dont les parents n’ont pas fait d’études supérieures. L’Angleterre, le Danemark et la Flandre sont toutefois parvenus à réduire l’écart en matière d’accès à l’enseignement tertiaire grâce à des interventions ciblées, relève l’OCDE. 

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