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Ce mercredi soir, dans l’émission « Rentrée sociale sous haute tension » présentée par Martin Buxant et Justine Pons, les représentants des mondes syndical et patronal ont débattu de la fiscalité.
Le président de la FGTB, Thierry Bodson, a vivement critiqué une mesure du gouvernement qui vise à augmenter le salaire net des travailleurs : « En gros, on est dans un État qui est endetté à crever, et on va augmenter de 90 euros le salaire poche. Donc on va donner une prime de 90 euros à tous les travailleurs de ce pays, y compris ceux qui ont 10 000, 15 000 ou 20 000 euros par mois. » Pour ce dernier, seule une mesure ciblée sur les bas salaires serait éventuellement entendable.
Ce qui indigne au plus haut point le représentant syndicaliste, c’est le coût exorbitant d’une mesure qui à ses yeux n’est pas équitable : « On a une mesure qui va coûter 5 milliards d’euros, parce qu’on va payer une prime de 90 euros à tous les travailleurs du pays. Je suis désolé, mais c’est ça qui ne va pas. Et puis après, on va nous dire qu’il y a un gros problème d’endettement, un gros problème de déficit dans ce pays. Mais on n’a pas à donner l’argent de l’État à ceux qui gagnent bien leur vie. »
Ce que nous souhaitons, c’est qu’on ne se trompe pas de cible
Lorsque Martin Buxant demande son avis à Pierre-Frédéric Nyst, président de l’Union des Classes Moyennes (UCM), ce dernier est plus nuancé en reconnaissant qu’en matière de fiscalité, les décisions sont difficiles et que ce qui importe c’est de regarder la manière dont les choses sont mises en place et les résultats obtenus à l’échéance. Il a également affirmé la nécessité de viser la bonne cible : « Nous, ce que nous souhaitons pour nos PME et pour nos indépendants, c’est qu’on ne se trompe pas de cible. Je vous l’ai dit, le message qu’on reçoit, c’est qu’on paye trop vite trop d’impôts. On doit donc améliorer certaines choses. »
En ce qui concerne la taxation des plus-values, Pierre-Frédéric Nyst (UCM) n’a pas manqué de souligner que la mesure ne faisait pas non plus plaisir au patronat tout en déclarant : « Mais on a demandé que l’on tienne compte du fait que celui qui spécule sur des actions ne soit pas considéré de la même manière que celui qui a créé son entreprise et qui la revend à l’échéance. Ce dernier méritant une forme de fiscalité atténuée ». Il s’agit donc plutôt d’une réflexion qui plaide pour un équilibre entre taxation et reconnaissance des efforts entrepris par les entrepreneurs.


















