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Peu avant 13h, policiers en tenue et en civil se sont réunis dans le calme sur les marches du palais de Justice de Bruxelles. À l’initiative de collègues de terrain, ils ont observé un sit-in silencieux de dix minutes, suivi d’une salve d’applaudissements. Aucun discours n’a été prononcé, mais la tension et l’émotion étaient palpables.
La manifestation visait à soutenir un jeune agent inculpé dans le cadre d’une course-poursuite mortelle survenue le 2 juin à Ganshoren, qui a coûté la vie au jeune Fabian, 11 ans.
Kris Verstraeten, délégué syndical SLFP pour la zone Bruxelles-Ouest, a exprimé son incompréhension : « Aucun risque de fuite ou de collusion n’était à craindre. Pourquoi priver ce jeune policier de liberté ? »
Les policiers présents ont dénoncé ce qu’ils perçoivent comme un traitement injuste et disproportionné. « C’est un scandale. Il n’a fait que son travail », a confié une policière. Un autre a insisté : « Nous sommes contre le lynchage des policiers. »
Ce rassemblement voulait aussi mettre en lumière le malaise croissant au sein des forces de l’ordre. « Nous sommes en première ligne face à des situations parfois extrêmes », ont-ils expliqué, pointant les tensions auxquelles ils sont confrontés.
Le jeune agent concerné est inculpé pour entrave méchante à la circulation, une accusation grave qui pourrait entraîner une peine allant de 20 à 30 ans de prison.
Une sanction jugée excessivement sévère par ses collègues, qui qualifient la mesure de « traitement excessif, disproportionné, pour une faute involontaire qui aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre eux. »
Plus tôt dans la journée, notre journaliste Nicolas Lowyck était sur place. Il a recueilli le témoignage de policiers visiblement affectés par ce qu’ils considèrent comme un « acharnement » judiciaire.
« Nous voulons montrer que le corps de police belge ne forme qu’un, face à l’acharnement qu’ils subissent depuis plusieurs jours à la suite de la mort du petit Fabian », ont-ils déclaré.


















