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Le parquet de Charleroi et la police judiciaire fédérale tirent la sonnette d’alarme : une nouvelle forme de cybercriminalité fait de plus en plus de victimes en Belgique. Les escrocs se font passer pour des représentants de l’IBPT, de la police ou du parquet pour soutirer des informations personnelles… et de l’argent.
Un scénario bien rodé
Tout commence par un appel téléphonique, soi-disant émis au nom de l’IBPT (Institut belge des services postaux et télécommunications). Les fraudeurs prétendent que la victime est impliquée, malgré elle, dans un abonnement téléphonique frauduleux lié à une usurpation d’identité.
Au fil de la conversation, les malfaiteurs poussent la victime à livrer elle-même ses données personnelles. Ensuite, elle est invitée à poursuivre les échanges sur Microsoft Teams – soi-disant pour « sécuriser les communications » – et à installer plusieurs applications de cryptomonnaies comme Kraken, Coinbase ou Binance, ainsi qu’un VPN dont les identifiants sont transmis aux escrocs.
Le piège se referme lorsque l’un des auteurs se fait passer pour un policier. Il affirme que la victime est suspectée de blanchiment d’argent car ses comptes auraient servi à des activités frauduleuses. Il exige alors des documents d’identité et les coordonnées bancaires.
Dans certains cas, un autre individu intervient, prétendant être le procureur du Roi. Plus directif et menaçant, il ordonne des virements bancaires vers des comptes supposés officiels, ou encore le transfert de fonds en cryptomonnaie (Ethereum). Les victimes peuvent aussi être incitées à ouvrir de nouveaux comptes bancaires, ensuite utilisés par les escrocs pour faire transiter de l’argent volé à d’autres personnes.
Les conseils des autorités
Le parquet et la police rappellent que jamais une autorité ne demandera d’installer une application, de fournir des identifiants ou d’effectuer des transferts d’argent dans ce genre de cadre.
En cas de doute :
- Raccrochez immédiatement.
- Contactez votre poste de police ou votre banque.
- Signalez toute tentative d’escroquerie via le site www.safeonweb.be ou directement auprès des services de police.
Les autorités appellent à la vigilance, notamment envers les personnes âgées ou plus vulnérables, qui sont souvent les premières cibles de ces arnaques bien organisées.


















