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Une nouvelle "Cyber Defense Factory" en Flandre : pourquoi la Défense l’a-t-elle installée sur un campus universitaire ?

La cyberdéfense est un enjeu majeur pour notre pays. Dernier exemple en date : l'attaque visant les services publics wallons pour relever ce défi sécuritaire. La Défense collabore avec des universités spécialisées pour former les futurs professionnels de cybersécurité. Après Charleroi, une deuxième structure de ce type vient de s'ouvrir en Flandre.

Elle n'est pas visible, mais elle est essentielle, car elle est le lien entre toutes les forces armées. Le Cyber Command est la cinquième force de la Défense.

Un acteur majeur pour notre pays, car les attaques se multiplient sur les cibles militaires et civiles. "Par exemple, l'autorité du gouvernement wallon a été hackée il n'y a pas longtemps", rappelle Tanguy Botman, commandant de la marine. "C'est quelque chose qui pourrait très bien se passer en mer du Nord. On se rend compte que de plus en plus, on doit protéger nos infrastructures critiques en mer du Nord, tels que les parcs éoliens ou les plateformes d'Elia, afin de les empêcher d'être hackées."

Après la Cyber Factory de Charleroi, lancée en 2024, centrée sur le décryptage, une seconde structure s'ouvre sur le campus de l'université d'Howest, à Bruges. Un choix stratégique, car il abrite la seule école supérieure du pays à proposer un baccalauréat en cybersécurité. "Nous sommes classés dans le top européen et nous bénéficions d'un environnement idéal. Il y a ici beaucoup d'entreprises qui travaillent dans le domaine du cyber et de la sécurité. Tous les ingrédients sont là pour créer un cocktail d'innovation et de création au sein de ce campus", justifie Frederik D'hulster, le directeur général de l'université.

C'est une opportunité supplémentaire pour les étudiants

L'objectif de l'armée est de former les experts de demain. Plus de 40 métiers existent dans la cyberdéfense, qui a un besoin énorme de recrutement. "La Cyber Defense Factory doit s'intégrer dans l'écosystème local. Ici, il y a la proximité de la marine. Les opportunités de travailler sur des travaux de fin d'études, sur des projets opérationnels, qu'ils soient duo ou strictement militaires, c'est une opportunité supplémentaire pour les étudiants", précise Michel Van Strythem, commandant du Cyber Command.

La marine belge s'apprête à recevoir de nouveaux chasseurs de mines avec des drones embarqués. Ces technologies avancées demanderont par exemple des spécialistes pour les protéger.

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