Partager:
La Conférence des Évêques de Belgique a présenté un projet de plan d'action renforcé pour les victimes d'abus sexuels au sein de l'Église, basé sur une enquête et des recommandations, incluant un meilleur accompagnement, des mesures de prévention et la création d'un coordinateur national.
Un projet de plan d'action "renforcé" a été présenté samedi par la Conférence des Évêques de Belgique à l'issue d'une journée de rencontre pour les victimes de violences sexuelles au sein de l'Église, organisée par la fondation Dignity. Le projet se base sur les résultats d'une enquête menée par l'Église, en collaboration avec la KULeuven, auprès des victimes.
L'enquête en ligne, lancée en juin dernier, a interrogé 97 victimes d'abus dans l'Église. Parmi elles, une majorité considère que l'accueil et l'accompagnement fournis par l'Église sont "positifs", selon la Conférence des Évêques. Cependant, un groupe important a signalé des domaines nécessitant des améliorations, notamment en matière d'empathie, de reconnaissance et de soutien structurel. Les victimes mettent en avant des besoins tels que l'indemnisation financière, l'aide psychologique et l'accompagnement spirituel.
L'étude recommande également une approche davantage axée sur les traumatismes et une implication des victimes dans l'élaboration des politiques. Ces recommandations s'ajoutent aux conclusions des commissions sur les abus sexuels mises en place après la diffusion du documentaire "Godvergeten", ainsi qu'aux échanges avec les victimes lors de réunions préparatoires précédant la rencontre avec le pape en septembre dernier.
Sur cette base, l'Église a élaboré un projet de plan d'action comprenant plusieurs mesures clés :
- La nomination d'un coordinateur national chargé de mettre en œuvre les initiatives et de les superviser sous la direction d'une commission nationale composée d'experts et d'un groupe de consultation des victimes.
- Un suivi renforcé des victimes, incluant la création d'un groupe d'entraide, le remboursement des frais liés à leur accompagnement psychologique, un accompagnement pastoral et spirituel, ainsi que l'organisation d'une journée annuelle de commémoration.
- Un affinement de la politique globale de prévention des violences sexuelles au sein de l'Église.
Ce projet de plan d'action devra encore être finalisé en intégrant les réactions des victimes recueillies au cours de la réunion organisée samedi matin, a conclu la Conférence des Évêques.