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Le Setca tire la sonnette d’alarme : face à la précarisation croissante des emplois dans la grande distribution, le syndicat redoute un avenir à la néerlandaise, fait de flexi-jobs et de contrats étudiants. Une carrière stable est-elle encore possible ?
A 9h30 ce mardi se tenait un conseil d’entreprise extraordinaire Cora. Les salariés des sept magasins y ont assisté avec une boule au ventre. "Cela fait des mois, voire des années, qu’on vivait avec cette inquiétude", confiait l’une des 1.800 personnes employées par le groupe à RTL Info. Avec l’annonce de ce matin, c’est donc une nouvelle fois le secteur de la grande distribution qui est chamboulé.
Magasins Delhaize franchisés, fermeture ou reprise des enseignes Match et Smatch, rachat des magasins Mestdagh par Intermarché... Personne, ou presque, n’a été épargné ces dernières années.
Mais est-ce un secteur où il y a toujours de l'embauche ? La réponse est oui, il y a encore de l’embauche dans la grande distribution. Mais dans quelles conditions ? C’est là toute la question.
La présidente du Setca, Myriam Delmée, estime que le secteur est à un tournant. Selon elle, vivre d’un emploi dans le commerce va devenir de plus en plus difficile. Pourquoi ? Parce que l’on supprime ce qu’elle appelle du "bon emploi" pour le remplacer par du "mauvais emploi".
Par mauvais emploi, elle entend : des remplacements de contrats classiques par des flexi-jobs, des temps partiels, ou encore des emplois étudiants.
Autrefois, il était possible de faire carrière dans la grande distribution. Mais demain, est-ce que ce sera encore possible avec des petits contrats ?
Le Setca s’inquiète d’une évolution vers un modèle néerlandais, où 50 % des emplois dans le secteur sont occupés par des étudiants ou des travailleurs précaires. Et cela, selon le syndicat, ça ne fait pas rêver.
Retrouvez "Vous êtes dans le journal", du lundi au vendredi de 18h à 19h sur bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland.


















