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Les viandes hybrides, un mélange de protéines animales et végétales, gagnent en popularité dans les rayons des supermarchés. Ces produits novateurs combinent des ingrédients d’origine animale, tels que le bœuf, et des ingrédients végétaux, comme la farine de fève, offrant ainsi une alternative intermédiaire aux protéines 100 % animales. Ces mélanges permettent non seulement de réduire la consommation de protéines animales, mais aussi de diminuer l’apport en graisses saturées, un bénéfice important pour la santé publique.
En Belgique, plusieurs enseignes de grande distribution ont emboîté le pas et proposent des produits hybrides variés. Parmi ceux-ci, on retrouve des saucisses contenant 38 % de légumes ou encore des hachés à base de 60 % de viande et de 40 % de protéines végétales. Ces offres ciblent principalement les consommateurs flexitariens, des individus qui réduisent leur consommation de viande sans y renoncer entièrement. Ces produits permettent également de répondre aux attentes d’un public plus large, soucieux de sa santé et de l’environnement, tout en offrant des choix accessibles.
Ce phénomène s’inscrit dans une tendance alimentaire qui s’est accélérée notamment pendant la pandémie de Covid-19. « Pendant le Covid, on a vu que le consommateur commençait à adhérer très rapidement à d’autres types de consommation, mais pas encore de manière structurelle », souligne l’économiste Pierre-Alexandre Billet. La grande distribution entend désormais accompagner ce changement en le rendant durable, en incitant la population à privilégier des produits plus équilibrés et plus respectueux des ressources naturelles.
Bien que leur production soit globalement plus coûteuse que celle de la viande traditionnelle, ces produits hybrides sont souvent proposés au même prix en supermarché. Cette stratégie vise à encourager un large éventail de consommateurs à adopter ces alternatives, favorisant ainsi une transition alimentaire progressive mais significative. Les enseignes espèrent ainsi atteindre un objectif ambitieux : faire en sorte que 50 % des produits présents dans leurs rayons soient d’origine végétale d’ici 2030.
Cette évolution porte un double bénéfice, économique et écologique. En intégrant davantage de protéines végétales, les coûts de production peuvent être partiellement maîtrisés, tout en adressant les préoccupations croissantes concernant la surconsommation de ressources naturelles liées à la production de viande.
