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De moins en moins de jeunes achètent des biens immobiliers: comment expliquer cela?

L'âge moyen des acheteurs est passé de 31 à 37 ans en 10 ans. Et le nombre de candidats qui ont dans la vingtaine a, au contraire, chuté.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer que les jeunes sont moins prêts que par le passé à se lancer dans l'achat d'un bien immobilier. D'abord, les jeunes d'aujourd'hui seraient moins précoces que leurs parents à leur âge.

"Les jeunes d'aujourd'hui se marient plus tard, ont des enfants plus tard, s'engagent plus tard sur toute une série de choses, et notamment acheter de l'immobilier", confirme Eric Verlinden, administrateur délégué du groupe Trevi.

Du coup, les jeunes accèdent plus tard à la propriété. En 2007, environ un client sur deux sur le marché était âgé de moins de 30 ans. Depuis lors, la part des jeunes âgés d'une vingtaine d'années n'a cessé de diminuer pour atteindre un quart en 2016. Parallèlement, la part des quadragénaires a doublé. Et entre 2007 et 2016, l'âge moyen de l'acquéreur d'un bien immobilier est passé de 31 à 37 ans, selon les chiffres d’Immotheker.


"Privilégier un certain confort de vie"

Pour être candidat à l'achat aujourd'hui, il faut un capital de départ important. Dans certains cas, les parents aident leurs enfants, ou alors il faut épargner beaucoup. Ce n'est pas forcément dans la mentalité actuelle des jeunes, d'après Pascal Laserre, conseiller en crédit hypothécaire. "Les jeunes ont plutôt une tendance à privilégier un certain confort de vie : voyages, restaurants et autres, estime-t-il. Il est parfois difficile de mettre suffisamment d'argent de côté pour pouvoir arriver avec le capital suffisant pour avoir accès".

Malgré un contexte de taux d'intérêt très bas ces dernières années, l'immobilier est devenu moins accessible pour les jeunes. Les banques sont moins enclines à financer l'entièreté de l'achat immobilier et réclament un apport de l'acquéreur.


2017, un bon cru 

Malgré cette diminution d'achats de biens immobiliers chez les jeunes, l’année 2017 a été un bon cru pour le secteur, selon le groupe Trevi, qui souligne l’équilibre entre l’offre et la demande.  Pour 2018, les taux de crédit hypothécaire devraient augmenter mais légèrement (un demi-pourcent selon Trevi) et la croissance est au rendez-vous : ce sera un autre bon cru.

Les biens immobiliers d’entrée de gamme (par exemple : 120.000 euros à Bruxelles et 70.000 euros dans la région de Charleroi) se sont bien vendus. On note une hausse de 4,8% par rapport à 2016. C'est notamment le cas à Bruxelles qui exonère les droits d’enregistrement jusqu’à 175.000 euros.  La moyenne de l’investissement privé en immobilier en Belgique est de l’ordre de 150 à 200.000 euros.

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