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Une simple banane peut changer votre destin. C’est le cas de Samuel Zemurray. Un homme au destin extraordinaire et méconnu. Tout débute en 1900, lorsqu’un gamin de 14 ans débarque aux États-Unis. Seul rescapé de sa famille, il n’a pas un sou en poche. Pourtant, un jour, il sera l’un des hommes les plus puissants du monde mais il ne le sait pas encore.
Ce qui va faire sa fortune ? Une idée simple : vendre des bananes trop mûres. De là, il va créer un empire. Une multinationale de la banane !
Une multinationale de la banane
Le scénariste Jack Manini s’est emparé d’une histoire étonnante qui se lit comme une saga. La bonne idée est de nous faire aimer ce personnage vagabond, migrant clandestin, travailleur acharné qui saisit sa chance pour devenir riche. Ce qui distingue Samuel Zemurray des autres, c’est qu’il ne croit qu’en lui car son passé lui a montré la cruauté des hommes.
Mais pour réussir, il va trahir ses amis et pactiser avec le diable, le patron de United Fruit Company, société dont il deviendra plus tard président.
Un pacte avec le diable
Comme l’explique Jack Manini, l’homme va créer sa propre compagnie de production de bananes appelée la Cuyamel Fruit Company. Au départ, il s’associe avec son ami et une femme dont il est amoureux mais qui est inaccessible. Un ressort dramatique au cœur d’une BD gorgée de soleil grâce aux couleurs du dessinateur Kuyng Eun Park. C’est aussi l’occasion de rappeler comment les grandes compagnies américaines ont exploité les richesses de leur voisin en achetant leur gouvernement !
Ne manquez pas mon interview avec les auteurs qui vous raconte tout ou presque. « Banana story » est un album qui laisse jamais indifférent. Alors que l’hiver s’installe chez nous, partez à l’aventure pour découvrir le destin de « Sam, the Banana Man » !
« Banana story » aux éditions Rue de Sèvres
Scénario : Jack Manini Dessin : Kuyng Eun Park
