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Seules deux méthodes pour hommes sont actuellement officiellement reconnues par les autorités sanitaires. Il y a d’abord le préservatif, bien connu, qui permet d’éviter une grossesse, mais aussi les maladies sexuellement transmissibles. Selon la dernière enquête sur le sujet menée par Solidaris en 2017, 60 % des hommes sous contraception optent pour le préservatif.
La seconde méthode est la vasectomie, la stérilisation masculine, qui gagne du terrain depuis quelques années. L’an dernier, plus de 18 000 hommes belges y ont eu recours. C’est deux fois plus qu’il y a dix ans.
Cette méthode doit être considérée comme définitive : un retour en arrière est théoriquement possible, mais il n’est pas garanti.
D’autres méthodes réversibles à l’étude
Et outre, la future pilule sans hormones, d’autres méthodes réversibles sont à l’étude, notamment la contraception hormonale pour hommes. Elle agit sur la production et la qualité des spermatozoïdes. Le traitement présente des effets secondaires et doit être limité dans le temps.
Pour l’instant, seule l’injection de testostérone en intramusculaire est validée par l’OMS. Un gel, à appliquer sur les épaules et le bras, est aussi en cours d’essai depuis plusieurs années aux États-Unis, avec une mise sur le marché est espérée d’ici 2030.
Et puis on en parle de plus en plus : la contraception thermique. Le principe, c’est de stopper la production de spermatozoïdes en augmentant la température des testicules, soit en les rapprochant du corps, soit avec des dispositifs chauffants.
Elle se décline sous forme de slip ou d’anneau. Cette méthode a l’avantage d’être non chimique, mais elle est contraignante : il faut porter les dispositifs pendant plusieurs heures et faire des contrôles très réguliers du sperme.
Certains hôpitaux et centres de planning familial les proposent déjà chez nous aux hommes qui en font la demande, avec un encadrement rigoureux.
Mais comment expliquer ce retard des recherches pour la contraception masculine, alors que la pilule pour femmes existe depuis les années 1960 ?
Selon l’Institut français de la santé et la recherche médicale, les mécanismes de production des spermatozoïdes n’ont été compris et maîtrisé que tardivement, en tout cas comparé aux études sur le fonctionnement des ovaires.
34 % des hommes sous contraceptif
Ce retard dans les recherches s’expliquerait aussi par les craintes formulées par les hommes concernant l’impact sur leurs fonctions et désir sexuels.
En attendant, la charge de la contraception repose encore très largement sur les femmes. Entre 70 et 80 % des femmes belges sont sous contraceptif contre seulement 34 % des hommes selon l’étude de Solidaris, avec parfois des conséquences physiques, financières et même psychologique importantes.


















