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« Il ne faut pas avoir peur » : 30 à 50 % de la population souffrent de cette maladie… mais n’osent pas en parler par gêne

Par RTL info

La maladie hémorroïdaire touche près d’une personne sur deux, mais reste pourtant difficile à aborder pour de nombreux patients. Julien Munck, chirurgien digestif, explique pourquoi il est essentiel d’en parler et détaille les moyens de prévention et de traitement.

La maladie hémorroïdaire touche entre 30 et 50 % de la population au cours de leur vie. Malgré cette prévalence élevée, le sujet reste délicat à évoquer, souvent perçu comme honteux. « Il ne faut pas avoir peur d’en parler », insiste le docteur Julien Munck, invité d’Olivier Schoonejans ce vendredi midi. « La première étape, c’est d’aller consulter son médecin traitant. »

Le spécialiste rappelle que les patients qui viennent jusqu’à lui sont souvent déjà passés par une première consultation, voire par un gastro-entérologue. En tant que chirurgien, il intervient généralement dans les cas les plus avancés nécessitant des traitements invasifs.

Des symptômes à ne pas négliger

Quels sont les symptômes à surveiller ? D’après Julien Munck, les hémorroïdes sont naturellement présentes dans le canal anal et ne deviennent problématiques que lorsqu’elles sont enflammées ou gênantes : « On parle alors de maladie hémorroïdaire », précise le docteur. Les premiers signes d’alerte sont une gêne, des difficultés lors de la défécation, des saignements ou encore des douleurs intenses. L’un des facteurs déclencheurs les plus courants est la constipation chronique.

 

 

Pour éviter d’en arriver à un stade douloureux, la prévention repose essentiellement sur une bonne hygiène de vie. « La pierre angulaire, c’est l’alimentation : consommer des fibres – légumes, fruits, céréales –, bien s’hydrater, surtout en période de chaleur, et éviter la constipation », conseille le chirurgien.

Certaines situations augmentent les risques : la grossesse, l’obésité ou encore la pratique de sports avec charges lourdes. Ces facteurs exercent une pression accrue sur l’abdomen, favorisant l’apparition des symptômes.

Des traitements progressifs selon la gravité

Le traitement dépend du stade de la maladie. Les premières mesures consistent à réguler le transit intestinal. Si cela ne suffit pas, des médicaments anti-inflammatoires peuvent être prescrits. Ensuite, des techniques médicales comme les ligatures élastiques peuvent être utilisées pour réduire l’afflux sanguin dans les hémorroïdes.

 

 

En dernier recours, une intervention chirurgicale peut être nécessaire : « On enlève alors le vaisseau hémorroïdaire », précise Julien Munck, tout en rappelant que le but est d’éviter d’en arriver là grâce à la prévention et à une prise en charge précoce.

La maladie hémorroïdaire n’est ni honteuse, ni rare. Elle doit être abordée sans tabou, comme toute autre affection. « Le plus important est d’en parler à son médecin », conclut le chirurgien. Une parole libérée, c’est déjà un pas vers le soulagement.

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