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Renaud Dehareng ne cache pas son ambition : « Le chiffre clé, c’est 80. On va traiter et trouver des solutions pour 80 % des cancers. » Invité de RTL info Signatures, le patron de Curium Pharma, entreprise qu’il a fondée en 2015 et désormais leader mondial de la médecine nucléaire, est convaincu que sa technologie changera la donne d’ici dix à quinze ans. « Nous avons développé des produits radioactifs qui déposent une micro-dose de radioactivité directement sur la cellule cancéreuse, sans toucher aux cellules saines », explique-t-il.
Un traitement sans effets secondaires
La promesse de Curium repose sur un traitement de six injections, « extrêmement précis, efficace et qui ne crée aucun effet secondaire », assure Renaud Dehareng. Une approche radicalement différente de la chimiothérapie et déjà appliquée contre les tumeurs neuro-endocrines et le cancer de la prostate. Aujourd’hui, Curium traite 14 millions de patients par an grâce à ses 6.000 collaborateurs répartis dans 60 pays, et continue d’investir massivement en recherche.
« Clairement, on part pour remporter le Globe 40 »
Chef d’entreprise, Renaud Dehareng est aussi skipper. Ce dimanche, il prendra le départ du Globe 40, un tour du monde en équipage. Avec son coéquipier Jonas Jerckens, il assume son objectif : « Clairement, on est partis pour la remporter. » Et déjà, le regard se porte vers la mythique course en solitaire : « On va essayer de gagner celle-ci, puis on fera probablement partie des participants au Vendée Globe. »
Entreprendre et naviguer au plus haut niveau
Comment combiner la direction d’un géant pharmaceutique et une carrière sportive au sommet ? « Un entrepreneur a besoin d’une vision claire, d’apporter des financements et de construire des équipes solides. J’ai mis dix ans à bâtir la mienne, elle me permet aujourd’hui de mener d’autres projets. » S’il avoue avoir longtemps cultivé la discrétion, il estime désormais qu’il faut montrer les réussites pour inspirer : « Un Américain, un Japonais, un Allemand n’est pas plus malin qu’un Wallon (…) Il faut oser se préparer, lever des fonds, risquer l’échec. Parce qu’in fine, qu’est-ce qu’on risque ? »

















