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Un fléau méconnu dans nos hôpitaux : la dénutrition des patients souffrant de maladies graves. Aujourd'hui, 40% des malades sont concernés.
Une nouvelle étude de l'hôpital universitaire de Bruxelles met en lumière un véritable fléau dans les hôpitaux : la dénutrition des patients souffrant de maladies graves. 40% des malades sont concernés, 1 sur 5 en meurent. "Des pertes d'appétit, des douleurs, des intolérances à certains traitements... tout ça peut entrainer un cercle vicieux qui mènent à des pertes de poids conséquentes", note André Van Gossum, spécialiste en nutrition clinique.
Ce sont les personnes âgées qui sont particulièrement vulnérables ; selon Sciensano, un senior sur trois est touché par le phénomène. Pour lutter contre cette problématique, le personnel soignant met en place une thérapie nutritionnelle mais les moyens sont limités : 7 euros par patient et par repas, comprenant les frais de personnel et de transport.
Beaucoup trop peu selon Marc Van Gossum, gastro-entérologue au CHU Saint-Pierre, qui fait de la nutrition un élément capital dans la prise en charge du patient. "On peut attribuer un certain budget, mais il faudrait presque le doubler. Non seulement pour la qualité de l'assiette, mais aussi pour le support de l'infirmière, qui va aider le patient à se nourrir".
Un séjour à l’hôpital peut aggraver la dénutrition d’un patient de près de 10% au-delà de 2 jours.


















