Partager:
Le 1er octobre, un astéroïde de moins de trois mètres de diamètre a frôlé la Terre à une distance estimée entre 300 et 400 kilomètres, soit bien plus près que beaucoup de satellites. Ce corps céleste, baptisé C15KM95, est passé au-dessus de l’Antarctique, sans conséquence pour notre planète.
L’Agence spatiale européenne (ESA) a précisé que, dans le pire des cas, « il aurait pu former une boule de feu s’il avait frappé l’atmosphère, et quelques météorites auraient pu atteindre la surface ». Mais l’événement est resté sans impact : l’objet a simplement poursuivi sa route dans l’espace.
Le Centre national d’études spatiales (CNES) a rappelé que ce type de phénomène n’a rien d’inquiétant : « Chaque jour, il pleut des micrométéorites. Mais la Terre étant principalement recouverte d’océans et de déserts, il y a peu de risque de se prendre un caillou céleste sur la tête ». Selon la Nasa, plus de 230 météorites de plus de dix grammes tombent chaque jour sur la planète.
Une détection trop tardive
Les scientifiques ont repéré l’astéroïde seulement quelques heures après son passage. Ce retard s’explique par la difficulté à détecter les petits objets spatiaux, souvent invisibles car ils ne réfléchissent pas la lumière du Soleil. Un tel astéroïde aurait pu croiser la trajectoire de la Station spatiale internationale (ISS), qui orbite à environ 400 kilomètres d’altitude, mais le risque était extrêmement faible.
Pour améliorer la détection des « géocroiseurs » – ces astéroïdes qui passent à proximité de la Terre –, l’ESA a annoncé le 2 octobre le lancement d’un programme de surveillance renforcée.
Des millions d’astéroïdes orbitent autour du Soleil. Il y a environ 66 millions d’années, l’un d’eux, d’un diamètre de 12 kilomètres, a provoqué la disparition des dinosaures. Mais le CNES se veut rassurant : « Un astéroïde de plus de dix kilomètres ne percute la Terre qu’une fois tous les 100 millions d’années ».



















