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Le groupe Proximus souhaite se placer comme l'un des "leaders" mondiaux de la communication numérique, a rappelé lundi le CEO de l'entreprise Guillaume Boutin aux investisseurs et à la presse. Le patron du groupe public indique par ailleurs ne pas craindre la concurrence récemment affichée par quelques acteurs belges, notamment en Wallonie.
Dans une présentation du développement attendu des activités internationales de Proximus d'ici à 2026, Guillaume Boutin a esquissé la trajectoire du groupe belge de télécommunications autour des services de communication numérique, et plus particulièrement du CPaaS, à la suite de l'acquisition du service indien Route Mobile. Le CPaaS est une plateforme permettant d'associer des services de communication (comme la messagerie instantanée, la voix ou la vidéo) à des applications, tels WhatsApp, iMessage ou les services de messagerie RCS.
Cet investissement dans la communication numérique doit permettre à Proximus d'être "pleinement investi dans l'avenir des télécommunications". "Nous devons devenir des opérateurs de logiciel, car les accès aux réseaux ne se feront plus via des cartes SIM, mais par le biais d'API. C'est pour cela que nous avons décidé de nous diversifier, et d'investir pour avoir deux temps d'avance sur le reste", a expliqué le CEO de Proximus lors d'une conférence de presse.
Cette diversification à l'international n'est toutefois pas une réponse aux récentes offensives des concurrents de Proximus sur le marché belge, assure Guillaume Boutin. "C'est un épiphénomène. Structurellement, le marché des télécoms est arrivé à maturité. Or, pour une entreprise comme Proximus, pour rester pertinente et grandir, il faut penser dès maintenant à l'avenir. Pas les six prochains mois, mais bien à l'avenir à long terme", a-t-il ajouté. Dans ce cadre, l'arrivée sur le marché belge de Digi et celle de Telenet en Wallonie n'inquiètent pas le CEO. "C'est 'business as usual'", a-t-il conclu.